Tempête solaire : les images d’aurores boréales de l'Écosse aux USA !
S’il n’est pas rare d’observer des aurores boréales en octobre, ce n’est en revanche pas si fréquent au Canada, aux États-Unis ou encore en Écosse ! Et ce fut le cas ces deux dernières nuits après une forte tempête solaire.
La tempête solaire détectée par la NASA le week-end dernier a eu les conséquences que les spécialistes avaient annoncées dès lundi, à savoir la multiplication des aurores boréales et notamment dans des pays peu habitués à ce phénomène. Elles se sont ainsi produites au cours des nuits de lundi à mardi et de mardi à mercredi dans plusieurs pays de l’hémisphère Nord, des États-Unis jusqu’en Écosse, en passant par le Canada et l’Islande.
Ces aurores boréales sont la conséquence d’une tempête solaire modérément forte qui n’a toutefois rien d’exceptionnel. En effet, la surface du soleil émet en permanence des particules dans toutes les directions (le vent solaire). Et samedi dernier, s’est donc produite une tempête solaire ou éruption solaire, lorsque ces vents sont très violents. La conséquence la plus visible de ce phénomène, souvent quelques jours après, ce sont ces aurores boréales qui se produisent lorsque les particules entrent dans la haute atmosphère à des vitesses très élevées. Et plus l’éruption solaire est puissante, plus les aurores boréales sont visibles à des latitudes méridionales.
Habituellement, c’est à proximité des pôles que l’on peut les voir car ils agissent comme des aimants et attirent ces particules mais cette fois, les vagues vertes visibles dans le ciel ont concerné des pays ou des États situés à proximité du 45ème parallèle nord. Ce fut notamment le cas dans le Dakota du Nord, l’Alaska, le Montana, l’Alberta, la Colombie-Britannique ou le Québec pour la partie outre-Atlantique mais aussi l’Islande, la Finlande, la Suède, la Norvège ou l’Ecosse pour les pays plus proches de nous.
La tempête solaire également qualifiée de géomagnétique à l’origine de ce spectacle dans le ciel a été classifiée en catégorie 2 par les spécialistes, sur cinq catégories, c’est-à-dire modérément forte. Les différentes couleurs composant les aurores s'expliquent quant à elles par la composition des vents solaires. L’oxygène donne des teintes vertes alors que l'azote colore le ciel de rouge et de violet. Visibles de septembre à avril, deux pics sont généralement observés : au printemps (mars-avril) mais aussi à l’automne, et en particulier au cours du mois d’octobre.
En France, les aurores boréales sont encore plus rares… La dernière fois qu’on a pu en observer dans l’Hexagone remonte au 21 décembre 2015. L’éruption solaire était alors tellement intense que les aurores avaient pu être vues dans les Hauts-de-France, en Alsace, en Lorraine, en Bretagne, en Bourgogne ou encore dans le sud-ouest. Dans ces régions, ce phénomène se produit en moyenne tous les 10 ans… Rendez-vous alors d’ici 2025 !