Tempête Miguel : 3 secouristes tués pendant une opération de sauvetage
Tempête Miguel : trois secouristes ont perdu la vie ce midi aux Sables-d'Olonne alors qu'ils portaient secours à un marin pêcheur qui à cette heure est toujours porté disparu.
Un terrible drame s'est produit à la mi-journée aux Sables-d'Olonne en Vendée. À 12H15, une vedette de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer) est appelée pour porter secours à un bateau de pêche. Sur le chemin du retour, le canot de la SNSM chavire à 800 mètres des côtes avec à son bord 7 personnes. Le bilan provisoire fait état de 3 morts. Les 3 personnes décédées sont trois sauveteurs de la SNSM. Les quatre autres sauveteurs de la SNSM ont été légèrement blessés. À cette heure, le marin pêcheur du bateau en détresse est toujours porté disparu.
Les moyens déployés pour venir en aide aux secouristes ont été particulièrement importants avec un important dispositif aéromaritime composé de trois hélicoptères. En plus des hélicoptères déployés, près de 70 sapeurs-pompiers ont été mobilisés afin de porter secours aux victimes. De nombreuses personnalités ont fait part de leur émotion sur les réseaux sociaux dont le président de la République Emmanuel Macron.
Une tempête inhabituelle à cette période de l'année
La tempête Miguel qui a touché le centre-ouest du pays en milieu de matinée est particulièrement inhabituelle à cette période de l'année. Les tempêtes de ce type se produisent en général entre octobre et mars. La dernière tempête de ce type remonte à il y a plus de 30 ans. Le 7 juin 1987 dernier, une violente tempête frappait le sud-ouest du pays avec un terrible bilan : 9 morts.
Météo France avait placé dès hier 16 heures 8 départements du centre-ouest en vigilance orange pour de violentes rafales de vent pouvant atteindre les 110 à 120 km/h sur les côtes. Le département de la Vendée était bien placé en vigilance orange depuis hier après-midi. À 10 heures ce vendredi matin, Météo France a étendu sa vigilance orange et le nombre de départements en orange a alors été porté à 10 (la Sarthe et le Loir-et-Cher ont été ajoutés).
De violentes rafales de vent
Les premières fortes rafales ont été enregistrées dès les premières heures de la matinée avec une intensité remarquable sur les côtes entre la Gironde, la Charente-Maritime, la Vendée et la Loire-Atlantique. À 14 heures, Météo France avait relevé 129 km/h à l'Île d'Yeu en Vendée, 129 km/h à la pointe de Chémoulin en Loire-Atlantique, 124 km/h à l'Île d'Oléron en Charente-Maritime, 118 km/h à l'Île de Ré (17), 117 km/h au Cap Ferret en Gironde, 106 km/h à Royan (17) et 100 km/h à Cognac dans le département de la Charente. D'autres violents rafales de vent ont été mesurées ce vendredi après-midi entre l’Ille-et-Vilaine et la Mayenne avec respectivement 122 km/h à Arbrissel et 116 km/h à Ernée.
Si le cœur de la dépression va progressivement s'éloigner vers la mer du Nord ces prochaines heures, la vigilance reste de mise puisque de violentes rafales de vent (100 à 120 km/h) sont attendues ce soir entre les côtes nord de la Bretagne et l'ouest du département de la Manche. Les rafales de vent devraient être également puissantes jusqu'en milieu de nuit prochaine sur la Côte d'Opale. Le retour au calme est prévu pour la journée de samedi avec un très net affaiblissement des vents, y compris sur l'extrême nord du pays.