Soleil et chaleur : un mois de juillet record !
Le mois de juillet 2018 aura été exceptionnel. Il se classe sur le podium des mois de juillet les plus chauds depuis 1900 et l’ensoleillement a battu des records notamment dans le nord du pays.
Soleil et chaleur sont au rendez-vous depuis la fin juin. Des conditions météorologiques qui s’expliquent par une situation de blocage atmosphérique exceptionnelle en raison de la présence d’un anticyclone sur les pays Scandinaves (qui a d’ailleurs rejoint par moments celui sur les Açores). Ces hautes pressions ont ainsi empêché les perturbations océaniques de s’infiltrer sur notre pays et ont favorisé surtout un ensoleillement important.
Les villes côtières de la Manche et de mer du Nord ont particulièrement bénéficié du beau temps avec souvent des records d'ensoleillement battus voire pulvérisés notamment à Cherbourg et Saint-Brieuc avec plus de 312 h dans la première et plus de 291 h dans la seconde. Les anciens records (respectivement 310h et 278h) datent de juillet 1990. Des villes qui normalement affichent un taux moyen d’ensoleillement entre 170 et 220 h.
Records du nombre de jours à plus de 30°C
Ce fort ensoleillement combiné à une masse d’air très chaude venant d’Afrique du Nord a fait grimper le thermomètre la semaine du 23 juillet. Un épisode de canicule a d’ailleurs concerné 18 départements placés en vigilance orange par les services de Météo-France. Le jeudi 26 juillet, jour le plus chaud de l’épisode, le mercure est monté jusqu’à 38.1°C à Châtillon-sur-Seine, 37.6°C à Saint-Maur-des-Fossés, 37.3°C à Saint-Dizier, 36.7°C à Fontainebleau et 36.2°C à Paris. Les nuits ont été particulièrement chaudes à Paris avec une température au plus frais de 23.6°C - du jamais vu depuis 42 ans dans la capitale ! Quelques records de températures mensuels ont même été battus dans des villes du nord-est telles que Laon (Aisne) avec 36.7°C, Saint-Quentin avec 36.2°C mais aussi Arras avec 35.9°C, Lille avec 37.6°C qui devient le nouveau record absolu.
Une canicule qui a à nouveau concerné jusqu’à 19 départements le 31 juillet où un record de chaleur mensuel à été battu à Pujaut dans le Gard, où l'on a enregistré 38.2 degrés contre 38.1 en juillet 2006. Autre donnée record, la température n'est pas descendue en dessous de 20°C à Paris pendant dix nuits. Les records de juillet 2006 et juillet 1976 sont donc battus (9 nuits pour ces deux années) !
En moyenne sur la France et sur le mois, la température moyenne a été supérieure à la normale de 2,4°C. Juillet 2018 se classe ainsi au 3ème rang des mois de juillet les plus chauds depuis 1900, derrière juillet 2006 (+3,6°C) et juillet 1983 (+2,6°C). Ce mois de juillet s'accompagne également d'une fréquence importante de journées où les températures auront dépassé les 30°C : 14 exactement à Paris (proche de son record de 16 jours en 2016).
Très peu de précipitations dans le nord
Les précipitations ont été très contrastées. Elles ont été quasi absentes sur la moitié nord de l'Hexagone entre le 1er juin et le 27 juillet, notamment de la Normandie aux frontières du Nord et du Nord-Est où le déficit pluviométrique dépassait les 80 %. Mais avec une dégradation orageuse du 28 juillet et une perturbation arrivée le 29 par le nord-ouest, les cumuls ont retrouvé des niveaux corrects avec 69mm à Brest ou encore 19.5mm à Dieppe et 27.2mm à Abbeville.
Les épisodes pluvio-orageux ont en revanche été très fréquents au sud de la Garonne et se sont accompagnés de pluies abondantes et localement de grêle. L'excédent a souvent atteint 1,5 à 3 fois la normale voire localement plus avec des cumuls pluviométriques dépassant 200 mm comme à Palaminy (Haute-Garonne) ou à Capbreton (Landes). Sur le pourtour méditerranéen et la Corse qui ont également connu quelques épisodes de pluies intenses, les cumuls de pluie sont là-aussi excédentaires.