Soleil, douceur et vent : le cocktail explosif pour les allergiques !
Avec le retour du soleil et de la douceur, les pollens envahissent de plus en plus le territoire. 20 départements situés dans le sud du pays sont désormais placés en risque d'allergie "très élevé" par le RNSA.
Avec la météo très printanière de ces derniers jours, les pollens gagnent du terrain. Le Réseau national de surveillance aérobiologique a mis à jour sa carte de vigilance des pollens le 1er mars et a placé désormais 20 départements du sud de la France en alerte rouge, risque d’allergie très élevé, et 42 autres en vigilance orange, risque élevé. Depuis le mois de février, de la côte basque à la côte d’Azur, le risque est particulièrement important en raison de la concentration des pollens de cyprès.
Dans le reste du pays, le risque d’allergie est moyen à élevé pour les pollens d’aulne qui montent en puissance. Les frênes envahissent aussi actuellement presque toute la France avec un risque d’allergie associé de niveau faible à localement moyen. Mais la saison des pollens ne fait que débuter. Après les aulnes et le frêne, le bouleau va polliniser à son tour, l'un des pires ennemis de l’allergique.
Les paramètres météorologiques qui favorisent l'explosion des pollens
Si avant tout, l'allergie est dû un dérèglement du système immunitaire qui correspond à une perte de la tolérance vis-à-vis de substances a priori inoffensives (les allergènes), certaines conditions météorologiques sont néanmoins plus favorables à une explosion des pollens en cette période de l'année.
Un ensoleillement important favorise en effet le déclenchement précoce de la pollinisation. Les conditions anticycloniques de ces dernières semaines ont ainsi favorisé l’émission abondante des pollens dans l’air dans certaines régions et notamment dans le sud du pays. Outre le soleil, la douceur associée de cette fin d’hiver accélère le développement des plantes et déclenche aussi une pollinisation plus précoce de certaines espèces. Aussi, une forte amplitude thermique au cours d’une journée (phénomène typique au printemps) contribue aussi à la libération des pollens.
Enfin, le vent joue également un rôle déterminant dans le transport des pollens sur de longues distances. Le vent d’Autan, parfois fort dans le sud cette semaine, a pu donc déplacer des pollens dans d’autres départements. Enfin, les rafales de vent peuvent exacerber les symptômes de conjonctivites chez les allergiques, prévient ainsi le RNSA.
Le meilleur temps pour un allergique reste donc des conditions humides. Par temps pluvieux ,la plante conserve son pollen pour le relâcher dans des conditions plus favorables et la pluie plaque les pollens au sol.
Retour d’un temps plus humide
La reprise d’un flux océanique plus perturbé en cette fin de semaine a dû apaiser quelque peu les allergiques car les pluies successives sont les plus efficaces pour diminuer les quantités de pollens dans l’air. Un répit de courte durée puisque le soleil devrait s’imposer de nouveau sur le pays ce week-end avec un vent de secteur nord-est qui devrait favoriser le transport des pollens surtout au nord.
Seul lot de consolation, l’ambiance sera plus froide et les plantes donc moins actives. Et pour rappel, des gestes simples peuvent aider à lutter contre les allergies : le port du masque de protection contre le Covid-19 (qui se montrerait relativement efficace pour faire barrière contre les pollens), se rincer les cheveux le soir, aérer les pièces de préférence avant le lever et après le coucher du soleil, ou encore éviter les activités extérieures qui entraînent une surexposition aux pollens.