Sobriété énergétique : ce qui va changer dans les stations de ski cet hiver
Le plan de sobriété énergétique présenté par le gouvernement français va concerner aussi les stations de ski. Les vacanciers devront notamment s'attendre cet hiver à des remontées mécaniques plus lentes. Mais pas seulement...
Le plan de sobriété énergétique du gouvernement, présenté le 6 octobre et destiné à passer l'hiver sans coupures d'électricité (dans le contexte de la crise de l'énergie liée à la guerre en Ukraine) concernera aussi les stations de ski, impactant directement les vacanciers.
Remontées mécaniques, neige artificielle, piscines, hôtels, le quotidien des amateurs de montagne va changer cet hiver, mais c'est sans doute une bonne nouvelle pour l'environnement, avec une baisse de la consommation électrique à la clé. A quoi faut-il s'attendre ?
Des remontées mécaniques plus lentes
L'objectif initial du gouvernement est de réduire de 10% la consommation électrique des domaines skiables. Les principales mesures envisagées s'attaquent à la vitesse des remontées mécaniques et à la production de neige de culture.
"Pendant un quart d'heure [l'heure de pointe, NDLR], on va être à pleine vitesse", précise Alexandre Maulin, président des domaines skiables de France (DSF). "Dès qu'on aura évacué la file d'attente, on va retomber à 4 mètres par seconde", ajoute-t-il. Rien qu'avec cette mesure de réduction de 20% de la vitesse, les domaines skiables espèrent diminuer de 20% la consommation électrique des remontées mécaniques.
Deuxième poste de consommation électrique dans les domaines skiables, la production de neige artificielle (25%), qui sera également réduite, sans savoir pour l'instant dans quelle mesure. Concrètement, pour ces deux premières mesures, l'impact sera quasiment nul pour les vacanciers, sauf évidemment si la neige naturelle vient à manquer cet hiver.
Hôtels, restaurants et piscines au diapason
C'est en fait après leur journée de ski ou de raquettes que les vacanciers verront vraiment du changement, à commencer par les hôtels, cafés et restaurants, où la température de chauffage ne dépassera pas 19 degrés, y compris dans les chambres. Dans les piscines et lors des cures thermales, même tarif, avec une diminution obligatoire d'un degré de la température de chauffe pour le plongeon ou pour les soins.
Par ailleurs, attention au casse-tête pour réserver son prochain séjour dans les établissements thermaux, car les professionnels envisagent sérieusement de retarder d'une semaine la date d'ouverture et d'avancer d'une semaine la date de fermeture, évidemment pour faire des économies lors de périodes très énergivores. Quant aux petits parcs d'attractions, la plupart resteront fermés.
La pilule la plus difficile à avaler (car oui, avouons-le, le reste est nécessaire à la fois pour éviter un black-out cet hiver, et à long-terme pour protéger notre planète) se nichera dans le porte-monnaie des vacanciers. Certaines stations ont en effet déjà annoncé une hausse de leur forfait journée pour amortir les coûts de l'énergie, 2 euros de plus par exemple à Orcières Merlette (Hautes-Alpes), ou même 3 euros à Saint-Lary-Soulan (Hautes-Pyrénées).