Situation de blocage anticyclonique en France : attention à l'épisode de pollution aux particules en cours

Les situations anticycloniques d'hiver apportent des conséquences parfois négatives, à l'image de la dégradation de la qualité de l'air qui touche de nombreuses régions cette semaine.

Une immense zone de hautes pressions recouvre actuellement une partie de l'ouest de l'Europe et donc la France. Ainsi, le temps est souvent sec et plus ou moins ensoleillé en fonction de l'évolution des nuages bas. Ainsi, après des journées de lundi et de mardi ensoleillées partout en France, de l'humidité est parvenue à s'infiltrer au cours des dernières heures dans les régions septentrionales.

Ce pays coupé en deux - avec du soleil au sud et un temps couvert au nord - sera le programme des prochains jours et jusqu'au week-end inclus, voire même jusqu'en début de semaine prochaine. Cette situation s'accompagne également d'une qualité de l'air de moins en moins bonne dans plusieurs régions.

La moitié nord exposée à une mauvaise qualité de l'air

Les épisodes de pollution aux particules sont fréquents en période hivernale et lorsque les hautes pressions s'installent durablement au-dessus de notre pays. La concentration en particules fines dans les basses couches de l'atmosphère devient de plus en plus forte depuis quelques heures. Ainsi, le premier épisode de pollution aux PM10 et aux PM2.5 de l’hiver se met en place en cette semaine, en particulier entre la Bretagne et le Grand Est.

L'épisode de pollution aux particules fines pourrait s'aggraver au cours du week-end, tout en gagnant du terrain.
L'épisode de pollution aux particules fines pourrait s'aggraver au cours du week-end, tout en gagnant du terrain.

Et si la qualité de l'air se dégrade, c'est à cause des inversions de températures créées par la présence de ces hautes pressions. Avec un ensoleillement généreux en cours de journée, la douceur s'impose l'après-midi puis en l'absence de cette même couverture nuageuse la nuit, les températures baissent avec parfois des gelées marquées au lever du jour.

Ainsi, le sol se refroidit plus rapidement au cours de la nuit que l'air en altitude qui reste plus chaud et qui va ainsi jouer un rôle de couvercle en emprisonnant les particules près du sol. Ces polluants, principalement issus du trafic routier et des chauffages au bois, ne peuvent par ailleurs se disperser en raison de l'absence de vent sous l'anticyclone. Ainsi, les particules fines s'accumulent et le seuil d’information voire le seuil d’alerte sont atteints dans plusieurs régions.

Des brouillards et de la grisailles tenaces en plaine

Avec des hautes pressions qui ne vont pas bouger jusqu'en début de semaine, il ne faut pas s'attendre à une véritable amélioration au cours des prochains jours. L'air demeurera ainsi pollué au nord où il est conseillé de ne pas pratiquer d'activités sportives en extérieur. Des mesures de restrictions de circulation ont par ailleurs été mises en place par certaines préfectures. Ces inversions de températures sont aussi responsables de plusieurs autres phénomènes ou conséquences.

Ainsi, des brumes et des bancs de brouillard peuvent se former dans les vallées ou les zones à l'abri du vent. C'est une situation très courante dans les vallées du sud-ouest, du centre-est ou encore en Champagne. Même chose autour du Mâconnais et du Dijonnais alors que dans le même temps, les sommets aux alentours profitent d'un ciel totalement dégagé car ils sont situés au-dessus de ce que l'on appelle une "mer de nuages". Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne...

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