Sécheresse record du Massif central au nord-est

Après un été particulièrement sec, ces dernières semaines n’ont pas renoué avec le retour des perturbations océaniques. Ainsi, le manque de pluie s’accentue dans de nombreuses régions, en particulier du centre jusqu’au nord-est où la sécheresse atteint un niveau record.

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La sécheresse s'aggrave, en particulier du Massif Central au nord-est.


Les semaines se suivent et se ressemblent désespérément pour ceux qui attendent le retour des précipitations. Avec des hautes pressions situées à proximité du pays, les perturbations n’ont pas réussi à traverser le pays, accentuant ainsi le déficit de pluie dans de nombreuses régions où la situation devient critique. A l’inverse, le sud et le sud-est ont connu des pluies abondantes lors des épisodes d’intempéries des deux dernières semaines.



Une 1ère moitié d’automne exceptionnelle

Cela ne vous aura probablement pas échappé, l’été joue les prolongations depuis plusieurs semaines. Cette première moitié d’automne météorologique a connu très peu de pluie d’une manière générale avec un déficit pluviométrique dépassant parfois les 80%. Parmi les villes qui ont connu le moins d’eau, Saint-Étienne avec seulement 22 mm entre le 1er septembre et la mi-octobre, battant le record de l’automne 1985 avec 28 mm relevés sur la même période.

Dans le même temps, l’ensoleillement a atteint des sommets avec des valeurs qui n’avaient pas été enregistrées depuis 1959. Conséquence de la combinaison de ce fort ensoleillement, du manque de pluie et des températures largement supérieures aux moyennes de saison, la sécheresse superficielle s’est donc maintenue.

La sécheresse des sols s’aggrave

Avec 61 départements toujours concernés par des arrêtés de restriction d’usage de l’eau, la situation devient de plus en plus inquiétante au fil des semaines, en particulier dans une large bande centrale jusqu’au nord-est. Le département du Doubs semble être le plus touché, à tel point qu’une trentaine de communes sont ravitaillées quotidiennement en eau par des camions citernes.

Dans ce département, l’indice d’humidité des sols est passé d’un niveau remarquablement élevé en janvier, avec les nombreuses inondations du début d’année, à un niveau exceptionnellement bas pour une deuxième quinzaine d’octobre. Plus largement, les régions du Massif central au Grand Est, en passant par la Bourgogne-Franche-Comté et l’est du bassin parisien connaissent une sécheresse record, jusque-là inédite à cette période de l’année.

Très peu de pluie jusqu’à la Toussaint

Avec la hausse des pressions et l’installation d’un puissant anticyclone sur l’Irlande, les précipitations se feront une nouvelle fois très rares au cours des prochains jours. En dehors de quelques gouttes possibles près des frontières en début de semaine, c’est un temps ensoleillé qui s’imposera après dissipation des brouillards matinaux.

Un changement de temps pourrait s’opérer à la Toussaint, soit à partir du mercredi 31 soit lors de la journée du jeudi 1er novembre avec le retour des dépressions atlantiques, apportant alors des perturbations pluvieuses. Si cette tendance reste à confirmer, la probabilité de retrouver un temps perturbé début novembre est de plus en plus marquée, de bon augure pour tenter d’enrayer la sécheresse.

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