Sécheresse et fortes chaleurs en Afrique et au Proche-Orient
Depuis la mi-avril, le Proche-Orient, l’Afrique du nord et certains pays de l'Europe de l’est connaissent un temps très chaud et sec. Une sécheresse exceptionnelle concerne même certains pays.
L’Europe de l’ouest connaît des conditions très humides depuis plusieurs semaines. Les perturbations continuent de défiler dans une ambiance bien fraîche pour la saison. Au contraire, le nord de l’Afrique, le Proche et le Moyen Orient et dans une moindre mesure l’Europe de l’Est connaissent actuellement et depuis quelques semaines des conditions très chaudes et sèches.
Ce temps très contrasté entre l’Europe de l’ouest et ces régions s’explique par ce que l’on nomme en météo, un effet domino. Alors que l’Europe connaît une présence anormale des basses pressions, c’est au contraire de vastes anticyclones qui se succèdent dans la région, aboutissant à ce temps calme et sec. Ainsi, la chaleur et la sécheresse actuelles sont dues à la présence anormale de hautes pressions sur l'est du bassin méditerranéen et la remontée d'air très chaud en provenance du Sahara.
Des températures très élevées
Au Caire en Égypte, la barre des 40°C a été franchie une première fois le 18 avril dernier et le thermomètre a même affiché 43,7°C le 8 mai dernier, un record de chaleur absolu mensuel. Un autre record mensuel de chaleur a aussi été enregistré en Libye avec 44°C à Syrte le 28 avril dernier !
Ces fortes chaleurs touchent aussi certains pays comme le Liban, Israël, la Syrie depuis le mois d'avril. 38,2°C ont été relevés à Damas, 36,6°C à Amman et 33,4°C à Depuis la mi-avril, le Proche-Orient, l’Afrique du nord, et certains pays de l'Europe de l’est connaissent un temps très chaud. Des valeurs qui ont atteint régulièrement plus de 5°C et même jusqu’à 10°C d’excédent en Egypte par exemple. Bien plus loin, le samedi 15 mai dernier, en Russie, le thermomètre a dépassé les 30°C, y compris à des latitudes très nord comme à Berezovo en Sibérie, un record décadaire pulvérisé, à 0,1°C de son record mensuel.
Une sécheresse exceptionnelle
De façon assez logique, ces régions connaissent aussi une période de sécheresse intense, puisqu'il ne pleut quasiment plus depuis le mois de mars dans toute la région. Pourtant, et bien que ces régions soient de nature aride, le printemps est normalement encore légèrement humide. A Damas, il n'est tombé que 18 mm de pluies depuis le 1er janvier contre 95 mm en moyenne. En Syrie, il s'agit même du printemps le plus sec depuis celui de 2011.
Aussi, en Jordanie à Amman, depuis le 12 mars dernier, il est tombé 1,5 mm de pluie, soit un déficit de plus de 70% par rapport à la normale. Même constat à Jérusalem ou la pluie se fait très rare : aucune goutte n’est tombée depuis le 2 avril dernier contre une moyenne de 30 mm habituellement pendant cette même période de l'année.