Sécheresse : ce département français vit sans eau plus de 2 jours par semaine !

Nouvelle situation de crise pour les habitants de Mayotte. Les autorités ont décidé de diminuer la distribution d'eau avec des coupures allant jusqu'à 30 heures par semaine !

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Déjà entre fin 2023 et début 2024, Mayotte faisait face à une sécheresse extrême obligeant les autorités à rationner l'eau...

Visiblement, la crise de l'eau persiste à Mayotte, un département français d'outre-mer. Depuis le lundi 25 novembre dernier, les mahorais doivent à nouveau faire face à des restrictions d'eau. Les habitants ont déjà vécu cette situation il n'y a pas si longtemps. La cause : une sécheresse extrême qui a touché l'île. Cette fois-ci, les autorités anticipent la hausse de consommation de l'eau.

Les mahorais doivent s'arranger en fonction du nouveau planning de distribution des eaux. Planning publié par la Société mahoraise des eaux (SMAE) qui prévient notamment les habitants de l'île des horaires de coupures de l'eau. Avant ce lundi 25 novembre, l'eau était déjà coupée durant 26 heures consécutives tous les 2 jours. Qu'est-ce qui a changé ?

Les autorités durcissent l'accès à l'eau en la coupant cette fois-ci durant 30 heures d'affilés ! Et selon la zone de l'île, certains habitants resteront sans eau jusqu'à 2 jours et demi par semaine. L'objectif de la SMAE est de limiter la hausse de consommation de l'eau. Les services de l'État estime que chaque année, la consommation augmente de 5%.

Pourquoi, car le département français vit une croissance démographique record. La population mahoraise s'élève à plus de 320 000 habitants en 2024. Et cette restriction intervient également à la fin de la saison sèche (qui s'étend d'avril à novembre). Alors forcément l'eau provenant des rivières ou des forages souterrains est plus difficile à capter.

En cette période, les autorités sont donc contraintes de solliciter les 2 bassins artificiels implantés sur l'île. Mais ces derniers ne sont remplis qu'à 30 et 40% de leur capacité. Ce qui semble insuffisant pour tous les habitants de l'archipel situé dans l'océan Indien. Les mahorais sont donc obligés de restreindre leur besoin en eau pour éviter des coupures techniques.

Coupures qui ont déjà eues lieu et qui ont même augmenté durant les dernières semaines principalement à Mamoudzou la capitale ainsi que dans le nord de l'île : "Les réservoirs des unités de potabilisation se vident, ce qui engendre des coupures techniques", écrit la préfecture de Mayotte. En prolongeant les coupures d'eau de 26h à 30h, les autorités espèrent remplir les réservoirs.

"L’allongement des coupures d’eau va permettre aux réservoirs de se remplir et d’éviter ces coupures techniques", indique la préfecture. Évidemment, en plus de couper l'eau du robinet, des restrictions ont été mises en place pour éviter de gaspiller l'eau au maximum. Ainsi, il est interdit de remplir sa piscine privée. Ou encore de laver sa voiture, à l'exception des stations de lavage qui recycle l'eau.

Publié ce jeudi 21 novembre, l'arrêté de restriction de l'usage de l'eau indiquait également qu'il était interdit d'arroser les pelouses et jardins de minuit à 18h. Avant les restrictions imposées, un incident technique avait eu lieu (dans la nuit du 11 au 12 novembre dernier). L'usine de potabilisation d'Ourovéni s'était arrêtée. La moitié de l'archipel n'avait plus d'eau durant plus de 24 h !

"Mayotte a soif !" voilà ce que l'on pouvait lire lors des manifestations qui avaient eu lieu contre le manque d'eau à Mayotte. Entre la fin 2023 et le début de l'année 2024, l'eau du robinet était déjà coupée 2 jours sur 3 à cause de la violente sécheresse qui tarissait l'archipel français. La saison des pluies (s'étendant de décembre à mars) a tardé à démarrer cette année.

Il a fallu attendre janvier 2024 pour que les bassins se remplissent. En conséquence, les autorités avaient allégé les restrictions liées à l'eau mais ne les ont jamais complètement levées. Mayotte est le seul département français où les habitants survivent sans eau du robinet durant plusieurs jours dans la semaine.

Source : Libération

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