Savez-vous qu'il existe plusieurs types de sécheresses ?
On retrouve trois types de sécheresses: météorologique, agricole et hydrologique. Avec le changement climatique, elles risquent d'être plus fréquentes et durables.
Vous ne le savez peut-être pas mais plusieurs types de sécheresses existent ! Plus précisément, on retrouve trois types de sécheresse : la sécheresse météorologique, l'agricole et l'hydrologique.
Un manque de pluie par rapport à la normale
Lorsque l’on évoque une sécheresse météorologique, il s’agit précisément d’un déficit pluviométrique sur une période donnée par rapport aux normales d’une zone bien définie. Ces normales, calculées à partir des données météorologiques des 30 dernières années, permettent ainsi de connaître l’importance du déficit pluviométrique.
Ce premier type de sécheresse a des conséquences perceptibles surtout durant la saison estivale : les végétaux peinent à pousser voire commencent à se mettre en situation de grand stress hydrique avec la perte plus ou moins marquée du feuillage.
En plein hiver, ce manque de précipitations limite le rechargement des nappes souterraines.
Un sol sec plus en profondeur
Le second type de sécheresse est la sécheresse agricole. Elle résulte notamment d’un manque prolongé de précipitations mais aussi de l’impact des végétaux à partir du printemps sur des sols déjà trop peu humides.
En effet, lorsque la végétation redémarre, elle a un besoin conséquent en eau. Le système racinaire de chaque plante va alors en quelque sorte, venir « pomper » l’eau présente dans le sol mais à des profondeurs allant généralement jusqu’à 2 mètres (certaines espèces vont toutefois chercher des ressources en eau bien plus profondément).
Si les précipitations printanières se font plus rares qu’à la normale, une sécheresse agricole peut alors prendre place, d’autant plus si la zone concernée sort d’un hiver peu humide.
Les nappes au plus bas
Enfin, la troisième sécheresse est appelée sécheresse hydrologique. C’est la conséquence d’un manque important et durable de précipitations. Aussi, durant le printemps et l’été, les végétaux viennent capter la moindre goutte de pluie qui saurait passer sur leurs emplacements. Résultat, l’eau est directement captée proche de la surface et ne peut s’infiltrer pour venir recharger les nappes.
On observe dès lors un tarissement des cours d’eau qui pour certains peuvent pour des durées variables, totalement disparaître en raison d’un niveau des nappes phréatiques trop bas.
Ces prochaines années, les sécheresses risquent de se montrer de plus en plus marquées et fréquentes. La raison ? Le changement climatique qui influence grandement la circulation des centres d’actions au niveau mondial. En Europe, et plus précisément en France, les hautes pressions devraient être plus omniprésentes laissant craindre des épisodes de sécheresse plus durables. Aussi, la hausse des températures engendre une augmentation de l'évaporation.
Pour autant, ces épisodes de sécheresses ne signifient pas une absence totale de précipitations mais une mauvaise répartition dans le temps de ces dernières.
C’est une des raisons pour laquelle il est nécessaire de revoir l’ensemble de notre consommation d’eau qui tend à se raréfier.