Salon de l’agriculture 2019 : qu’en est-il de la sécheresse ?
Le Salon international de l’agriculture a ouvert ses portes à Paris ce samedi 23 février, l’occasion de faire un point sur l'état de sécheresse dont souffrent plusieurs régions.
Le Salon international de l'agriculture de Paris, c'est le rendez-vous incontournable du monde agricole. Il a ouvert ses portes ce 23 février à Paris Expo, Porte de Versailles, France. L’occasion de faire un point sur l'état de sécheresse dont souffrent certaines régions, un phénomène météorologico-climatique, qui pose un problème essentiel à l’agriculture et à l’élevage. Et la situation qui reste pour le moment peu satisfaisante. À ce jour, un tiers environ des nappes (28%) affiche un niveau modérément haut à très haut mais la moitié d’entre elles (50%) affiche un niveau modérément bas à très bas. Le cinquième restant (22%) se situe dans la moyenne.
C’est surtout tout le quart nord-est et le centre-est de la France qui est en déficit hydrique, notamment les régions Champagne-Ardennes, Alsace, Auvergne-Limousin, Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
Un début d’hiver très sec
Et pour cause, après un été chaud et un automne très sec, ce début d’hiver n’est pas non plus en reste avec des précipitations inférieures à la normale de 23% à l'échelle de la France. Le mois de décembre a été correctement arrosé, ce qui n’est en revanche le cas des mois de janvier et février.
En décembre, les précipitations ont été assez abondantes à l’ouest et au nord tandis que les régions du sud-est ont été peu arrosées. Ce mois de janvier enregistre aussi un déficit pluviométrique moyen sur la France de 24%. Après une première quinzaine anticyclonique, les perturbations sont revenues dans un flux de nord-ouest froid et humide avec deux épisodes de neige en plaine. Et enfin, pour ce mois de février, après un temps très perturbé au cours des premiers jours, un puissant anticyclone s'est installé sur la France avec un temps durablement sec et ensoleillé qui devrait se poursuivre jusqu'au mois de mars.
Le retour de la pluie ?
Ce constat météo et la situation générale des nappes au 1er janvier 2019 traduit une période de recharge hivernale peu active pour l’instant. Cette situation de reprise de la recharge est tardive mais elle devrait augurer d’une amélioration de la situation dans les mois qui viennent grâce à la fonte nivale (l'eau issue de la fonte des neige pénètre mieux dans le sol que l'eau de pluie, elle contribue donc plus facilement à l'alimentation des nappes phréatiques en raison des températures douces du moment.
Seule inquiétude, la végétation qui va se réveiller (précocement si les conditions printanières deviennent durables) et de ce fait les précipitations se feront en revanche de moins en moins efficaces...Il faudra donc espérer un mois de mars pluvieux pour espérer que la situation s'améliore. Et que les agriculteurs se réjouissent, le retour des perturbations pluvieuses est envisagé dès le début du mois prochain.