Retour d'un temps plus calme !
Après plusieurs semaines d'instabilité, les orages quittent enfin la France en ce milieu de semaine. Retour sur la longueur exceptionnelle de cet épisode de blocage.
Ce fut long, très long. Alors que les orages se succèdent sur la France depuis la fin mai, plusieurs départements restent aujourd'hui en vigilance orange aux inondations. Rien d'étonnant lorsqu'on sait que ce mois de juin est d'ores et déjà le plus arrosé à Paris depuis le début des relevés météo. Fort heureusement, cette situation orageuse touche à sa fin. Retour sur la longueur exceptionnelle de cet épisode instable et sur les raisons de son déclin.
Un blocage presque tropical !
L'Europe connaissait depuis la fin mai une situation plutôt inhabituelle. Les hautes pressions étaient situées sur le nord de l'Europe, alors que les dépressions se succédaient sur la péninsule ibérique. Conséquence de cette situation, de l'air chaud et humide en provenance de la Méditerranée remontait sans cesse sur la France. Le contraste entre les deux masses d'air provoquait très logiquement des orages.
Cela explique la sensation quasi tropicale que vous avez pu observer ces dernières semaines. L'air été gorgé en humidité alors qu'il faisait très chaud. Cette humidité a favorisé le développement d'orages violents, dont la caractéristique principale était les fortes quantités de pluie. Étant donné que les dépressions n'arrivaient pas à s'éloigner, la situation est restée bloquée de longues semaines.
Un déblocage bienvenue
Néanmoins la situation a évolué en ce début de semaine. La dernière dépression basée sur l'Espagne a fini par traverser la France lundi et mardi, apportant encore de violents orages. Mais à l'arrière l'anticyclone des Açores a pu remonter plus au nord, apportant un regain de stabilité. La situation va donc évoluer assez favorablement sur la France, avec la disparition progressive des orages et le retour d'un temps plus calme.
Attention car "temps plus calme" ne veut pas forcément dire "beau temps". De petites dépressions classiques réussiront à s'infiltrer sur le nord de la France d'ici la fin de semaine, apportant parfois de faibles pluies. Une situation qui n'aura toutefois rien à voir avec les précipitations diluviennes que l'on a pu connaître.
Enfin, le flux ayant basculé au nord, les températures seront aussi moins élevées ces prochains jours. Cela sera particulièrement vrai pour les températures minimales. Alors qu'on observait fréquemment autour de 15 degrés au lever du jour la semaine dernière ; jeudi matin on attend seulement 7 degrés à Clermont-Ferrand, 8 degrés à Reims, et 9 degrés à Orléans et Paris. Un petit réchauffement semble toutefois se dessiner pour le week-end prochain, notamment dans l'est.