Quels serpents pouvez-vous croiser en France en été et comment devez-vous réagir en cas de morsure ?

Avec l'augmentation des températures entre le printemps et l'été, les serpents se montrent de nouveau et il n'est pas rare d'en croiser lors d'une balade dans la nature. Mais comment différencier les espèces de serpent présentes en France et comment réagir en cas de morsure ?

La France est un pays assez pauvre en serpents

En général, les serpents préfèrent les climats plus arides et chauds que celui de notre pays, parfois bien trop tempéré pour eux. Même si l'augmentation des températures liée au réchauffement climatique devrait entraîner la migration d'espèces de serpents tropicaux vers notre pays, la grande majorité des serpents présents en France aujourd'hui ne présentent pas de danger pour l'Homme.

On retrouve aujourd'hui une douzaine d'espèces de serpents, que l'on observe relativement plus fréquemment en forêt voire jusque dans nos jardins entre le printemps et l'été. Celles-ci appartiennent à deux grands types, les couleuvres et les vipères. On retrouve ainsi 8 espèces de couleuvres sur notre territoire et 4 espèces de vipères.

Si la couleuvre est inoffensive pour l'Homme, la vipère est quant à elle venimeuse et peut présenter un risque non-négligeable. Si vous êtes amené à croiser l'un de ces reptiles en extérieur, il existe plusieurs indices faciles à repérer pour les distinguer.

Si cela est possible, il faut essayer de distinguer la forme de la pupille du serpent : celle d'une couleuvre est ronde et pleine, similaire à celle des humaines alors que celle de la vipère ressemble à une gente verticale, comme celle des chats. La tête d'une couleuvre diffère également de celle d'une vipère, possédant de grandes écailles lui donnant un aspect cuirassé brillant alors que les écailles de la tête d'une vipère sont plus petites et nombreuses.

La tête d'une couleuvre est généralement plus ovale et large que celle de la vipère, plus aplatie et triangulaire. Enfin, si le serpent mesure plus d'un mètre, il y a de grandes chances que celui-ci soit une couleuvre, les vipères françaises dépassant rarement les 70cm.

Comment réagir en cas de morsure ?

Les couleuvres ne possèdent pas de crochets à venin utilisables contre l'Homme et sont donc inoffensives, bien qu'il est tout de même conseillé de bien nettoyer la plaie en cas de morsure, celle-ci pouvant s'infecter de part la présence de bactéries dans la bouche du serpent. En revanche, les vipères sont venimeuses et sont donc bien plus dangereuses.

L'espèce de vipère la plus dangereuse présente en France métropolitaine est la vipère aspic, se retrouvant notamment sur une large partie Sud et Est du pays mais toutes les espèces présentes sur le territoire sont potentiellement dangereuses. En moyenne on ne dénombre que 200 morsures par an en France et, une fois sur deux, il n'y a pas injection de venin.

En cas de morsure avec injection de venin, vous avez trois fois moins de chance d'y succomber que suite à une piqûre de guêpe ou de frelon. Néanmoins, il est tout de même conseillé d'appeler les secours, chaque personne pouvant réagir différemment à une morsure de vipère.

En attendant les secours, il est toutefois important d'adopter les bons gestes afin de ne pas aggraver la situation. En effet, il ne faut surtout pas :

• Poser de garrot ou faire de bandage compressif, l'utilisation de cette méthode pouvant causer de graves lésions au membre mordu.
• Appliquer de la glace ou de la pommade sur la plaie.
• Sucer la plaie à la bouche ou à l'aspi-venin, l'inciser, la cautériser ou la comprimer
• Injecter une substance, sérum anti-venin, corticoïdes ou héparine sous-cutanée qui peuvent causer des complications bien plus graves que la morsure.
• Donner de l'alcool, du thé ou du café à la personne mordue, ces substances accélérant le rythme cardiaque et accélérant la diffusion du venin dans l'organisme.

Dans tous les cas, la meilleure des solutions en cas de morsure de vipère est la consultation d'un personnel médical spécialisé, l'utilisation des kits anti-venins est en effet à éviter, celle-ci étant le plus souvent inefficace, retardant qui plus est la prise en charge.