Quelle est la menace de tornades en France cette année ?
La saison des orages est officiellement lancée en ce milieu de printemps et avec elle, les phénomènes tourbillonnaires tels que les tubas ou les tornades. Les premiers ont été observés ces derniers jours. À quoi doit-on s’attendre cette année ?
Le printemps, cette saison qui fait le lien entre l’hiver et l’été, est depuis quelques années synonyme de gelées tardives, notamment durant la 1ère quinzaine d’avril. Passée cette date, ce sont les orages qui sont alors surveillés en raison des conflits de masses d’air fréquents à cette période de l’année. La rencontre entre l’air froid encore présent près du sol comme en altitude et les premières bouffées d’air chaud débouche alors généralement sur la formation d’orages. En fonction du degré d’instabilité, ces derniers peuvent s’accompagner de phénomènes tourbillonnaires.
Premiers tubas observés ces derniers jours
Il existe plusieurs types de tourbillons selon leur stade de formation et l’endroit où ils se produisent. On parlera ainsi de tornade lorsque le tourbillon touche terre alors qu’il s’agira d’une trombe marine s’il se développe au-dessus d’une étendue d’eau. Enfin, le tourbillon sera qualifié de tuba lorsqu’il ne touche pas le sol ou la surface de l’eau. Avec la présence de gouttes froides - ces petites dépressions d’altitude avec de l’air froid - ces derniers jours, les premières formations de trombes ou de tubas ont pu être observées de la façade atlantique aux régions de l’est.
Ce fut notamment le cas lundi après-midi à Sérigné, dans le département de la Vendée, entre Offwiller et Niederbronn-les-Bains, dans le Bas-Rhin, ou encore près de Marigny-Marmande, en Indre-et-Loire. Un peu plus tôt, samedi dernier, c’est une trombe marine qui avait été photographiée par de nombreux internautes au large de Cannes, dans les Alpes-Maritimes. Plus de 8000 éclairs ont d’ailleurs été détectés sur la France samedi, qui est de loin la journée la plus orageuse de 2022 à ce jour. Aucune tornade n’a pour l’heure été recensée avec une instabilité qui est restée assez aléatoire.
Vers un mois de mai à hauts risques ?
En avril, les dégradations orageuses demeurent généralement limitées, à l’image de ce qu’il s’est produit il y a quelques jours. C’est véritablement à partir de mai que les orages peuvent devenir violents et qu’ils peuvent alors s’accompagner de phénomènes violents tels que de fortes chutes de grêle, de violentes rafales de vent et aussi de phénomènes tornadiques. Et les tendances saisonnières confirment justement une forte augmentation du risque pour ces prochaines semaines avec la présence de gouttes froides qui déstabiliseront la masse d’air et engendreront alors la formation d’orages.
Dans sa globalité, le mois de mai s’annonce plus chaud que la normale mais aussi plus humide en raison de ces cellules orageuses. Mais comme souvent dans ce genre de situation, toutes les régions en sont pas touchées de manière égale. Rappelons d’ailleurs que les zones les plus à risques se situent entre l’est de la Bretagne et les Hauts-de-France, en passant par la Normandie mais aussi de la Charente-Maritime jusqu’à la Touraine ainsi que dans les départements méditerranéens.
À partir du mois de juin, le risque de tornades devrait diminuer si l’on s’en réfère aux dernières tendances saisonnières qui entrevoient un trimestre juin-juillet-août plus chaud et plus sec que la normale. Dans ces conditions, les orages concerneront essentiellement les montagnes, des zones où la formation de tornades est quasi-nulle en raison du relief.