Quelle est donc cette forme à proximité de l'épave du Titanic ?
L'épave du Titanic qui repose à près de 4000 mètres de profondeurs se situe à proximité d'une forme jusqu'à lors très peu connue.
Après avoir heurté un iceberg dans l’Atlantique Nord, le Titanic a sombré au fond de l’océan le 15 avril 1912. Son épave repose à un peu plus de 3800 mètres de profondeur. A proximité, une forme était restée un mystère jusqu’il y peu. Est-ce la trace d’un ancien naufrage ou bien un relief ?
Quel donc cette forme près du Titanic ?
Après plus de 26 ans de recherche, des scientifiques ont trouvé la nature du relief présent sous l’épave du Titanic. Cette zone, qui se situe à proximité de l’épave, est à 2 900 mètres de profondeur.
Alors que l’on pensait qu’il s’agissait d’un ancien navire coulé, c’est en fait une formation d’origine volcanique.
C’est à partir de 1996 qu’une équipe dirigée par Paul Herny Nargeolet a, via des sonars, détecté une formation dont l’origine n’était pas connue, au sein de la zone d’épave du Titanic. En 1998, Oisin Fanning atteste de cette découverte faite deux ans plus tôt et lui donne le nom de « crête de Nargeolet-Fanning.
La récente analyse des observations révèlent donc que cette formation est d’origine volcanique. Il s’agit possiblement de roches de basalte. A près de 3000 mètres de profondeur, ce lieu regorge de vie ce qui est, d’après les scientifiques, peu commun.
Une biodiversité très marquée
L’étonnement des chercheurs est important quant à la présence d’une telle biodiversité. Steve W. Ross raconte : « Nous sommes étonnés par la diversité et la densité des éponges, des coraux de bambou, des autres coraux d'eau froide, des homards et des poissons qui prospèrent à 2 900 mètres de profondeur dans l'océan Atlantique Nord. »
Aussi, toujours d’après Ross, la présence de cet écosystème permet de faire une comparaison avec la biologie marine présente sur le Titanic et à proximité. « La variété des formes de vie, la concentration de la vie et les écosystèmes en général peuvent différer entre le récif artificiel profond qui constitue le Titanic et ce récif océanique naturel récemment découvert. Les similitudes et les différences nous aideront à mieux comprendre nos environnements d'eau profonde. »
La présence, dans ce secteur, de ce type de biodiversité fût une agréable surprise pour les scientifiques. A ce jour, ils effectuent des simulations afin de mieux comprendre comment se développe la vie à cette profondeur. Ils souhaitent diffuser leurs informations avec l’ensemble de la communauté scientifiques ainsi qu’avec les autorités dans l’objectif de protéger ces lieux si sensibles.