Pompe à chaleur au Canada : les températures vont s'emballer !
Un épisode de chaleur durable concerne le Canada, ce jusqu'aux régions proches du cercle polaire.
Alors que la France connaît une chaleur modérée (plus importante dans le Sud-Est), les conditions météo sont très chaudes dans le Nord du Canada, au niveau du cercle polaire. En effet, on y retrouve un anticyclone sur les régions situées plus précisément dans le Nord-Ouest canadien.
Ce secteur géographique connaît une situation de blocage météorologique : l’anticyclone ne peut évoluer faisant accentuer la chaleur par effet de pressions (une zone de hautes pressions est comme une force qui « appuie » vers le sol).
La chaleur est aussi apportée par une dépression située sur l’Ouest américain : une forme de pompe à chaleur véhicule alors de l’air chaud jusqu’au Canada.
L’association de ce flux d’air chaud combiné à la présence d’un puissant anticyclone ne bougeant pas, engendre alors cette vague de chaleur qui dure plusieurs jours. D'ailleurs, il se pourrait que cet épisode de chaleur soit le plus long jamais observé sur cette région du globe.
Cette situation est d’autant plus étonnante qu’elle se déroule dans l’Arctique canadien ! De plus il s’agit de l’anomalie thermique positive la plus marquée de tout l’hémisphère Nord en ce début juillet. Les prévisions font état d’un excédent thermique local de 10 à 15°C au-dessus des valeurs de saison. Au sol, les valeurs risquent d’atteindre les 28-29°C voire 30°C légèrement au-dessus du cercle polaire arctique…
Ces valeurs sont attendues sur la terre ferme, mais il en demeure pas moins qu'elles sont excessives pour ces localités.
Pas d’évolution avant la semaine prochaine
Cette région généralement froide devra patienter jusqu’en cours de semaine prochaine avant d’observer une légère baisse des températures. La vague de chaleur se décale alors en direction de l’Est. La zone Arctique canadien devrait malgré tout rester sous des températures largement excédentaires.
Des températures encore plus chaudes pourraient concerner les régions du Nunavut, Manitoba et Ontario aux environs du 14 juillet avec, d’après les dernières modélisations, un mercure avoisinant les 30 à 32°C à l'ombre.
Une situation liée au changement climatique ?
Ces épisodes de chaleurs ont tendance à se faire de plus en plus nombreux. Leurs fréquence et intensité tendent à s’accentuer en plusieurs régions du globe. Les pulsions d’air chaud arrivent désormais à atteindre de hautes latitudes ce qui était peu commun ces dernières années.
Ces températures ne sont pas adaptées pour les diverses populations présentes sur ces lieux. De profonds bouleversements environnementaux s’observent avec de nouveaux risques comme par exemple celui des incendies.
La faune et la flore ont beaucoup de mal à s’adapter à ces changements assez rapides de climat.