Premier bilan du mois d'octobre 2022 : grande douceur et chaleur
Les températures se sont montrées excessivement douces voire chaudes tout au long de ce mois d'octobre en France. La pluie a aussi fait son retour sur la moitié Nord.
Le mois d’octobre se termine d’ici quelques jours, l’occasion de faire un premier bilan des conditions observées tout au long de ce mois. D’un point de vue synoptique, les hautes pressions ont été dominantes à l’échelle nationale bien que quelques dégradations parfois marquées se sont présentées.
Des températures exceptionnellement élevées
Les services de Météo France parlent déjà du mois d’octobre 2022 comme celui le plus chaud constaté depuis 1900. Et pour cause, le flux dominant fût Sud à Sud-Ouest avec un certain dynamisme. Cela a permis au mercure d’atteindre des valeurs exceptionnelles quasiment quotidiennement. On notera qu’à l’échelle du pays, bien que la première quinzaine d’octobre fût déjà douce avec des températures supérieures aux normales (1 à 3°C), la deuxième quinzaine s’est montrée encore plus excessive avec des valeurs supérieures de 3 à 6°C.
Toujours d’après Météo France, du 1 au 25 octobre, l’anomalie thermique du côté de Brive est de +4,1°C (moyenne de 18,4°C contre 14,3°C en temps « normal »). L’Alsace était elle aussi sous un fort excédent avec +3,3°C soit une moyenne 15,3°C.
Le Nord de la France n’est pas en reste puisque le thermomètre était 2,1°C au-dessus des valeurs de saison pour la station de Lille, affichant 14,4°C.
A l’inverse, la douceur fût un peu moins marquée en direction de la Bretagne, plus précisément au niveau du Finistère. La station de Brest a observé un écart à la normale de +1,6°C avec une moyenne de 14,7°C.
Au-delà de ces valeurs supérieures aux normales, des records absolus mensuels de températures minimales ont été observés avec par exemple : 20,4°C à Montauban, 16,1°C à Fraisans, 16°C à Sederon et Kerpert.
Des passages orageux parfois très actifs
Ce mois d’octobre 2022 est aussi marqué par la présence de quelques dégradations pluvio-orageuses. Dans un premier temps, c’est surtout la moitié Ouest qui était sous l’influence d’une dépression positionnée au large de l’Atlantique.
Durant la semaine du 17 octobre, une zone d’intempéries plus active a pris place allant jusqu’à engendrer des orages très actifs du Sud-Ouest au Nord-Est. Des cumuls de pluies assez importants en un court laps de temps ont été localement observés. Des tornades ont également été constatées dans le Nord Pas de Calais.
Sur l’ensemble du mois, c’est la moitié Nord de la France qui a été le plus sujet aux précipitations avec des valeurs proches des normales voire supérieures. Ainsi, il est tombé par exemple 88,3mm de pluie à Metz du 1 au 28 octobre contre 64,8mm en moyenne.
Cela a permis d’observer une atténuation de la sécheresse sur une partie du pays bien qu’en cette fin octobre, de nombreux secteurs de l’Ouest et Sud de la France sont encore en alerte, alerte renforcée ou crise. Les restrictions d’eau sont donc encore très nombreuses sur le territoire.