Pourquoi le beau temps ne parvient-il pas à s'installer ?
Ce week-end est marqué par une nouvelle dégradation sur la France, repoussant encore l'arrivée définitive du beau temps... Comment expliquer cette situation ?
Ce ne sera pas non plus pour cette fois ! Il a fait très beau en ce milieu de semaine avec des températures presque estivales au sud. Mercredi et jeudi on a relevé jusqu'à 28 degrés dans l'Hérault, 27 degrés à Avignon et Perpignan, 26 degrés à Lyon... Malheureusement le temps se gâte ce week-end sur la France, repoussant encore un peu plus l'arrivée définitive du beau temps.
Comment expliquer que la situation ne parvient pas à s'orienter durablement vers le beau temps ? Devrait-il vraiment faire si beau à cette période de l'année ? Éléments de réponse.
Un mois de mai sous les normales de saison
Même si la chaleur a donné quelques signes de vie en ce milieu de semaine, il est fort probable que l'écart thermique soit négatif sur l'ensemble du mois de mai. La faute à une première quinzaine très fraiche, marquée par des gelées tardives et même de la neige à basse altitude comme en Corse.
Côté précipitations, le bilan est plus hétérogène, avec un excédent très marqué en raison de fortes pluies le 11 mai sur l'Île-de-France, la Normandie, la Champagne et la Lorraine. Même chose dans le sud-ouest et notamment aux abords des Pyrénées. A l'inverse, dans le sud-est, les pluies se sont fait très rares pour l'instant.
Un anticyclone pas assez puissant
La situation actuelle s'explique entre autres parce que les hautes pressions peinent à protéger la France. L'anticyclone des Açores reste sur son domaine et s'étend assez peu, permettant aux basses pressions sur la mer du Nord et sur le golfe de Gênes de prendre le dessus.
Le temps est donc souvent instable et les périodes ensoleillées ne durent pas longtemps.
L'été arrive en juin...
Les mois de mai sont-ils si ensoleillés d'habitude ? Pas vraiment. Certes le mois de mai 2018 avait été plus chaud que la normale, notamment sur les régions du nord (+2 degrés d'anomalie à Strasbourg et Lille).
Mais globalement, les mois de mai sont souvent des mois marqués par une grande hétérogénéité. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est même le mois le plus pluvieux de l'année dans certaines régions, comme l'Alsace, le sud-ouest, le massif-central et la Bourgogne. Il n'est donc pas anormal qu'il pleuve beaucoup ce mois-ci.
Il ne faut pas non plus oublier que le début de l'été n'est que le 21 juin, même si en météorologie, on considère qu'il débute dès le 1er juin. En l'occurence, la semaine prochaine s'annonce encore perturbée, notamment au nord. En revanche, dans le sud, des températures estivales pourraient bien pointer le bout de leur nez à l'approche des premiers jours de juin.