Pourquoi de telles amplitudes thermiques en ce début d'automne ?
En ce début d'automne, les amplitudes thermiques peuvent s'avérer importantes avec une fraîcheur matinale parfois marquée et des après-midi beaucoup plus douces. Mais pourquoi un tel écart de température ?
C’est sans doute la période la plus difficile pour s’habiller. Si on enfile un pull le matin pour sortir quand il fait frais, on a vite trop chaud l’après-midi, ou bien si on choisit le tee-shirt pour ne pas transpirer la journée, on risque d’attraper une angine dès les premières heures de la journée. La faute évidemment à l’amplitude thermique, soit l’écart entre la température minimale et maximale pendant une journée.
Rien d'anormal, car ces importants écarts de températures observées en France entre le matin et l’après-midi le sont souvent aux intersaisons, en automne et au printemps. Mais ce phénomène peut aussi se produire n’importe quand lorsque le ciel est dégagé par temps anticyclonique, y compris l’été. En ce début d’automne, nous connaissons en effet des conditions globalement anticycloniques d’où une fraîcheur marquée le matin avec à peine 3°C relevé ce mercredi 22 septembre à Rueil ou encore à Charleville-Mézières par exemple, stations qui ont affiché des valeurs beaucoup plus douces l'après-midi.
Le phénomène de rayonnement nocturne
Ces situations de fortes amplitudes thermiques sont favorisées par l'augmentation de la durée de la nuit après l'équinoxe mais aussi par la présence d'un ciel bien dégagé. Pendant la nuit, le rayonnement se fait en effet du sol vers le ciel et si aucun nuage ne joue le rôle d'obstacle, le sol cède alors sa chaleur à l'atmosphère et les températures chutent sensiblement.
Au contraire, pendant la journée, c’est l’inverse, le rayonnement a lieu du ciel vers le sol grâce au soleil. Et la vigueur de l'ensoleillement diurne permet un réchauffement encore importanr à cetet période de l'année. De plus, une masse d'air sèche, qui laisse passer le rayonnement, favorise un plus fort refroidissement nocturne, et un plus fort réchauffement diurne.
Phénomène très fréquent en montagne
Les régions de montagne, où l'air est naturellement plus sec, sont plus facilement soumises à une masse d'air très sèche en situation anticyclonique ce qui favorise donc ces situations. Tou comme les lieux situés dans des cuvettes, ces fameux « trous à froid », où l'air froid s'accumule par ciel clair la nuit, et qui surchauffent plus naturellement le jour.
Mais ce phénomène est aussi observé dans les zones les plus éloignées du littoral, car le long des côtes car la proximité de la mer limite la baisse des températures la nuit et freine le réchauffement en journée par la présence aussi des brises marines. En plaine, la commune de Trensacq dans la forêt landaise avait par exemple enregistré une amplitude de 31,7°C d'amplitude le 5 septembre 1986.
Pour autant, ce n’est pas forcément qu’aux intersaisons que l’on relève toujours les amplitudes les plus fortes puisque le record en France a été enregistré à Mouthe dans le Doubs le 13 janvier 1968 avec une amplitude de 37.8°C.