Pourquoi 2025 pourrait-elle être la dernière chance pour préserver les glaciers ?
La fonte accélérée des glaciers signale une crise imminente pour l'eau douce et le climat. 2025 pourrait être l'ultime chance d'agir pour limiter les dégâts avant que le point de non-retour ne soit atteint. Décryptage.
Les glaciers, ces majestueux réservoirs de glace, jouent un rôle clé dans la régulation climatique et l’approvisionnement en eau douce pour des milliards de personnes. Pourtant, ils fondent à un rythme alarmant, entraînés par un réchauffement mondial causé principalement par les activités humaines depuis le XIXe siècle.
Face à cette situation, les Nations Unies ont proclamé 2025 « année internationale de la préservation des glaciers », pour attirer l'attention sur leur rôle indispensable et la nécessité urgente d’agir.
Signal d'alarme
Depuis les années 1800, l'augmentation des températures mondiales a conduit à une perte accélérée des glaciers. Ces derniers disparaissent à une vitesse alarmante : selon les experts, si les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne diminuent pas drastiquement, 50 % des glaciers mondiaux pourraient disparaître d’ici la fin du siècle, y compris les petits glaciers de montagne, essentiels pour des millions de communautés locales.
Cela aurait des répercussions dramatiques sur les villes situées en aval, qui pourraient faire face à des pénuries d'eau catastrophiques. En outre, la fonte des glaciers n’est pas qu’un problème local. Elle contribue à l'élévation du niveau des mers, mettant en danger 680 millions de personnes vivant dans des zones côtières basses.
De plus, elle perturbe les écosystèmes sensibles qui dépendent de la cryosphère, menaçant des espèces animales et végétales uniques.
Une année décisive
L’objectif de cette année spéciale est d’amplifier la sensibilisation aux rôles critiques des glaciers, de la neige et de la glace dans les systèmes climatiques et hydrologiques mondiaux.
Le 21 mars, désormais Journée mondiale des glaciers, sera un moment clé pour partager des bonnes pratiques, diffuser des connaissances et souligner les conséquences du recul accéléré des glaciers sur les écosystèmes, les économies et les sociétés.
On vise également à mettre en lumière les impacts économiques, sociaux et environnementaux des changements imminents dans la cryosphère de la Terre, tout en partageant les meilleures pratiques et les connaissances concernant la fonte accélérée des glaciers et ses conséquences.
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM), en collaboration avec les gouvernements et les organisations concernées, sont invités à faciliter la mise en œuvre de l'Année Internationale et de la Journée Mondiale en tant qu'agences principales.
Les efforts de coordination sont soutenus par un Comité Consultatif et quatre Groupes de Travail représentant plus de 75 organisations internationales et 35 pays. Ces Groupes de Travail pilotent la mise en œuvre des principales actions prévues pour l'Année Internationale, veillant à ce que chaque initiative soit en accord avec les objectifs globaux et ait un impact à l'échelle mondiale.
#Glaciers2025 : mobilisation mondiale
La préservation des glaciers n’est pas une tâche isolée. Elle exige des changements systémiques comme la réduction drastique des émissions de GES et la transition vers des énergies renouvelables.
Les gouvernements doivent investir dans des systèmes d’alerte précoce pour prévenir les catastrophes liées aux glaciers et soutenir les recherches scientifiques pour améliorer notre compréhension des impacts climatiques.
Mais ces actions nécessitent aussi notre implication personnelle. Cette année pourrait bien être notre dernière chance de garantir la survie des glaciers, et avec elle, celle des écosystèmes et des communautés qui en dépendent.
Réduire notre empreinte carbone, soutenir des initiatives comme #Glaciers2025 et sensibiliser notre entourage sont autant de moyens de contribuer à cette cause mondiale. Et chaque petite action peut devenir une partie d'un mouvement mondial plus large, où l’engagement collectif fera la différence.