Potager : comment faire pour avoir un sol qui draine naturellement l'eau ?
Les conditions météo sont actuellement défavorables pour travailler au jardin, avec des sols parfois détrempés. Mais comment faire pour avoir une meilleure structure de sol et améliorer l'infiltration de l'eau ?
La structure du sol est un élément important pour cultiver votre potager. En effet, si vous avez une terre qui est lourde (souvent le cas avec un sol de type argileux par exemple), les plantations vont d'une part avoir du mal à se développer et, d'autre part, être beaucoup plus sensibles à une saturation en eau.
Et cette saturation en eau à la moindre averse risque de favoriser le développement de maladies pour vos cultures. Voici quelques astuces pour attendrir et aérer votre sol tout en le préservant.
Sol non travaillé depuis des années
Si vous venez d'acquérir une surface potagère, le sol n'est pas forcément en état. Vous avez donc bien souvent un sol enherbé sur lequel il est difficile de pouvoir planter ou semer quelconques légumes et petits fruitiers de type framboisiers... Deux options s'offrent alors à vous.
La première étape est, à cette période de l'année, d'opter pour l'utilisation de la bêche ou bien d'un motoculteur si vous avez une grande surface. L'idée est ici de retourner le sol pour enfuir les herbes présentes au-dessus. Pensez à retirer un maximum des racines avant et après avoir cassé assez grossièrement les mottes de terre. Bien entendu, pour effectuer ce travail, l'idéal est d'avoir une terre ni trop sèche ni détrempée (au risque de rapidement se blesser tout en se fatiguant énormément)
Avec un croc, vous pouvez continuer à faire un peu plus fin les morceaux de terre déjà grossièrement cassés. S'en suit une étape importante : l'apport de matière. Pour se faire, vous pouvez ajouter de la paille, qui se décomposera tout en apportant une protection contre l'érosion de surface, ou bien encore du fumier.
Mais attention, en cette fin février, pour éviter un apport trop fort pensez à utiliser du fumier déjà décomposé. Quelques sacs de fumier achetés en grande surface peuvent très bien faire l'affaire. Pour le dosage, reportez vous aux indications inscrites sur l'emballage. Vous pouvez ensuite l'étaler sans remuer le sol. Un coup de croc juste avant de faire vos plantations et semis d'ici quelques semaines suffira.
Astuce supplémentaire : mettre des légumes racines la première année ainsi que de la phacélie (à couper avant la montée en graine pour éviter une "invasion" de cette plante qui puis-est mellifère).
Un entretien régulier
Dès que vous avez effectué les tâches précédemment indiquées, l'entretien de votre sol est important. Essayez au maximum de ne jamais le laisser nu. Pourquoi ? Un sol nu est exposé aux intempéries qui petit à petit abiment votre couche superficielle du sol.... qui est très importante pour la croissance de vos plantations.
Ainsi, il est conseillé d'opter pour un paillage avec un peu d'herbe de tonte ou bien encore de paille / foin si vous en avez à disposition. L'une des astuces est aussi de semer ce que l'on considère comme de l'engrais vert : on pense par exemple à la moutarde, phacélie ou bien encore au trèfle. Ces plantes vont continuer de travailler naturellement votre sol pour augmenter sa perméabilité à l'eau et de fait faciliter la vie dans le sol.
Dès lors, la persévérance de cet entretien du sol permettra d'avoir au fil des mois et des années une meilleure absorption de l'eau ce, même en grande quantité. Aussi, cela va favoriser l'enracinement de vos légumes. Ainsi, ils développeront une meilleure résistance face à d'éventuelles périodes de sécheresse. De plus, le risque de développement de maladies en lien avec un excès d'humidité dans le sol s'en trouvera limité.