Pollution : les voitures hybrides rechargeables sont bien plus polluantes qu'initialement prévu !

Les véhicules hybrides seraient au final plus polluants que ce qu'avaient initialement annoncé les constructeurs, mais les habitudes de conduite des automobilistes y seraient pour beaucoup.

Hybride
Les véhicules hybrides seraient finalement plus polluants que ce qu'on pouvait imaginer d'après une étude de la Commission européenne

D'après une récente étude de la Commission européenne, les voitures hybrides seraient 3,5 fois plus polluantes que ce qu'annonçaient les constructeurs. La raison viendrait d'ailleurs des habitudes de conduite des automobilistes.

Des chiffres réels bien loin de la théorie

Depuis le 1er janvier 2021, toutes les voitures neuves vendues en Europe doivent embarquer un indicateur de consommation d'énergie. Ce dispositif permet de mesurer le volume de carburant brûlé, que le véhicule soit équipé d'un moteur à essence, un moteur Diesel ou un moteur hybride.

Ceci a permis à la Commission européenne d'étudier les émissions réelles de CO2 des véhicules hybrides et de les comparer avec les données théoriques fournies par les constructeurs. Malheureusement, les données obtenues sont loin d'être flatteuses pour les véhicules concernés, qui polluent en effet bien plus qu'initialement prévu.

Il ressort en effet que les voitures hybrides rechargeables émettent 3,5 fois plus de CO2 que ce qu'avaient annoncé les constructeurs. En effet, la théorie voulait que ce type de véhicule affiche une consommation moyenne d'environ 1,69 l/100km d'après les données des constructeurs, or, les données réelles affichent plutôt une consommation moyenne de 5,94 l/100km !

Ceci veut dire que la pollution émise par ce type de véhicule est également bien plus importante que prévu. En effet, la consommation moyenne annoncée par les constructeurs équivaudrait à un rejet de 39,6g de CO2 dans l'atmosphère mais ce rejet serait véritablement de 139,4g de CO2 pour chaque kilomètre parcouru.

La faute aux automobilistes ?

Le rapport de la commission européenne, pour expliquer une telle différence entre chiffres annoncés et chiffres réels, met en avant les habitudes de conduite des propriétaires des véhicules hybrides. En effet, ceux-ci n'utilisent pas ces hybrides en mode électrique aussi souvent qu'ils le pourraient.

A contrario, les tests réalisés par les constructeurs pour évaluer la consommation moyenne de ce type de véhicule sont effectués dans des conditions optimales en s'en servant de manière optimisée, ce qui explique donc, d'après ce rapport, la différence importante entre chiffres théoriques et chiffres réels.

Les automobilistes conduisant des véhicules hybrides ont en effet tendance à effectuer beaucoup plus de trajets moyens ou longs sur des routes départementales ou nationales, là où le moteur thermique de ces véhicules sont bien plus utilisés qu'en ville à basse vitesse, où le moteur électrique prend alors le relais.

La Commission européenne a toutefois modifié le calcul du facteur d'utilité, qui correspond à la proportion de kilomètres parcourus avec le moteur électrique par rapport à ceux parcourus avec le moteur thermique, afin de le rapprocher le plus possible des conditions réelles. Ces changements s'appliqueront à partir de l'année 2025, ce qui devrait donc faire évoluer les chiffres de pollution de ce type de véhicule.

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