Pollution de l'air en France : du mieux, sauf pour un polluant très nocif ! Lequel ? Avec quels impacts ?

La plupart des polluants atmosphériques ont vu leur concentration baisser dans l'atmosphère en France entre 2000 et 2023. Tous ? Non, un résiste encore, et c'est malheureusement l'un des plus nocifs pour notre santé...

Pollution ozone France Lyon prétexte nuage
Des niveaux d'ozone élevés dans l'atmosphère (comme ici à Lyon) peuvent provoquer notamment des maladies pulmonaires.

Cet article aurait pu être une accumulation de bonnes nouvelles, puisque selon un rapport du gouvernement, les émissions de la plupart des polluants atmosphériques ont diminué en France entre 2000 et 2023. Malheureusement pour la qualité de l'air et notre santé, l'un des polluants les plus nocifs résiste encore à cette tendance : il s'agit de l'ozone (O3), qui a continué de croître.

Les activités humaines et la chaleur en cause

Dans ce rapport publié ce lundi 14 octobre par le Ministère de la Transition Écologique, la diminution des émissions en France est manifeste pour presque tous les polluants de l'atmosphère entre 2000 et 2023, notamment les oxydes d'azote (-64%), mais aussi les particules fines (-49% pour les PM10, inférieures à 10 µm, et -56% pour les PM 2,5) ou encore le dioxyde de soufre (-87%).

Malheureusement, cette tendance ne se vérifie pas pour l'ozone (O3), dont la concentration a augmenté depuis l'an 2000 dans l'atmosphère en France, notamment dans les agglomérations (+23%). Un polluant dont la formation dépend en partie des conditions météorologiques : deux épisodes de pollution "d'ampleur nationale" ont d'ailleurs été enregistrés en 2023, année très chaude.

L'ozone se forme en effet souvent en période estivale, dans les basses couches de l'atmosphère, lors d'un épisode de chaleur, par transformation chimique des émissions des activités humaines polluantes, comme l'industrie, l'agriculture et les transports. C'est ainsi que cette pollution à l'ozone est souvent observée dans les grands centres urbains.

Maladies respiratoires et pulmonaires

Si encore ce polluant était insignifiant... Le problème, c'est que l'ozone est l'un des polluants de l'air les plus nocifs, avec une mortalité estimée à 17.700 décès prématurés en 2015 dans 41 pays européens. La pollution à l'ozone provoque notamment des problèmes respiratoires (c'est un déclencheur de l'asthme) ou des maladies pulmonaires (en altérant le fonctionnement des poumons).

Outre cette augmentation tendancielle de l'ozone, on observe temporairement des dépassements épisodiques des seuils de pollution aux particules fines : Paris et Lyon sont les agglomérations les plus à risque, même si l'ampleur de ces dépassements a nettement diminué depuis 2018.

Puisque l'ozone est un polluant sensible aux sécheresses et à la hausse des températures, la mortalité liée à l'exposition à ce polluant devrait encore augmenter à l'horizon 2050... Si la qualité de l'air s'améliore en France, elle reste malgré tout un enjeu de santé publique, que nos gouvernants vont devoir traiter, peu importe le déficit public. Quoi qu'il en coûte ?

Références de l'article :

Pollution de l'air : tous les polluants ont diminué en France depuis 2000, sauf un très nocif - HuffPost

Bilan de la qualité de l'air extérieur en France en 2023 - Ministère de la Transition Écologique

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