Pollens : quelle situation pour ces prochains jours en France ?
Grâce au retour de nombreuses averses, les pollens sont en recul. Pour autant, ils seront encore présents tout au long de ces prochains jours. Un risque allergique jugé faible à élevé est alors d'actualité sur le pays.
Alors que les conditions météorologiques sont marquées par le retour de pluies régulières sur une large partie de la France, intéressons-nous au risque allergique. Quel est-il ? Les intempéries ont elles un impact sur les pollens ? Éléments de réponse dans cet article.
Persistance des pollens
La saison printanière avance et avec elle, les pollens continuent d’être présents. Cependant, l’arrivée d’une forte humidité se traduisant par des passages pluvieux vient limiter la concentration des divers pollens d’aulne et de noisetiers.
Pour autant, le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) indique un risque d’allergie aux pollens moyen sur une large moitié Est de la France. La faute essentiellement aux pollens d’aulne. Ceux de noisetiers engendrent un risque jugé faible. Prudence renforcée près de la grande bleue puisque les pollens de cyprès sont encore très présents et les précipitations se faisant encore rares sur cette zone, empêchent une amélioration pour les personnes sensibles.
voici les cartes de prévision du risque d'allergie pour aujourd'hui pour les Cupressacées (cyprès...), frênes, aulnes et noisetiers! La pluie vient plaquer les pollens au sol et fait baisser les risques d'allergie! #pollens #allergies pic.twitter.com/huck11saWW
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) March 8, 2023
A quoi s’attendre pour ces prochains jours ?
Côté météo, les dernières prévisions font état de conditions perturbées et humides sur une majorité du pays. La moitié Nord reste toutefois la plus exposée à ces intempéries qui viennent plaquer les pollens.
Durant les périodes d’accalmies, on pourra toutefois retrouver une augmentation de la concentration des pollens d’aulnes notamment entre le Sud-Ouest et le Nord-Est.
Le changement climatique impacte la saison des pollens
L’augmentation des températures ainsi que du CO2 viennent favoriser la croissances des végétaux. Cela engendre également une pollinisation plus marquée avec en prime une floraison qui démarre plus tôt et se termine plus tard. Un risque allergie est de fait présent sur une plus grande période et vient aussi augmenter le nombre de personnes sensibles aux pollens.
Des conditions anticycloniques à répétition sont aussi favorables à une augmentation de la durée du risque d’allergies aux pollens. En effet, si par le passé nous avions une météo plus régulière avec une alternance de passages pluvieux et secs, on observe désormais de longues périodes avec peu de précipitations, la faute à une récurrence des hautes pressions. Cela permet aux pollens de rester plus durablement dans l’air et donc gêner les allergiques.
Une nouvelle répartition des espèces végétales est aussi d’actualité avec l’évolution du climat. Dans les faits, on retrouve par exemple de plus en plus d’ambroisie dans l’hexagone, ce à des latitudes de plus en plus nord. Cette plante est très allergisante et est difficile à déloger.