Pluie incessante, nappes phréatiques qui débordent... Les agriculteurs de plus en plus inquiets en France !
Dans un contexte de printemps particulièrement humide, l'inquiétude augmente jour après jour du côté des agriculteurs où le retard dans les cultures et les pertes dues aux intempéries ne pourront plus être compensés...
Les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Si en 2023 comme en 2022, nous parlions de sécheresse à cette époque de l'année avec de nombreuses restrictions d'eau et une inquiétude de plus en plus forte pour la saison estivale, la situation est totalement différente en cette fin du mois de mai. La raison ? Un printemps particulièrement humide qui n'a offert que de rares accalmies, si bien que les sols sont désormais totalement détrempés...
D'une sécheresse extrême à une humidité hors norme...
C'est un grand écart et c'est le moins que l'on puisse dire : nous vivons un mois de mai extrêmement instable et donc humide et surtout, la différence entre 2023 et 2024 est remarquable : nous sommes tout simplement passés d'une sécheresse devenant extrême à un trop-plein d'humidité qui engendre des conséquences également dramatiques pour les agriculteurs.
Il faut dire que la situation est en train de devenir exceptionnelle. La France vit actuellement son 2ème mois de mai le plus pluvieux depuis le début des relevés météo et le mois n'est pas terminé ! Dans certains départements comme l'Ardèche, la Lozère ou le Gard notamment, mai 2024 a même d'ores et déjà pris la première place. Outre des précipitations qui sont abondantes, elles sont aussi particulièrement fréquentes et tombent de manière quasi-quotidienne, ce qui ne permet pas aux sols de s'assécher.
Ainsi, les agriculteurs sont face à une situation difficile. Certains n'ont pas pu encore entrer dans leurs champs pour procéder à leurs semis de blé et de maïs. S'ils ne parviennent pas à les réaliser dans les prochains jours, ce sera alors trop tard. La saison s'annonce également compliquée pour les maraîchers qui doivent, non seulement eux aussi, faire face à un retard dans les cultures mais ils doivent également subir de mauvais rendements.
La forte humidité des sols voire les accumulations d'eau présentes par endroits sont à l'origine des maladies qui apparaissent, telles que le mildiou. D'importantes pertes dans la production de tomates notamment sont d'ores et déjà attendues. La culture des fraises et des cerises est également compliquée avec des fruits qui se conservent difficilement après avoir été abîmés par la pluie.
Bientôt la fin du tunnel ?
Conséquence des pluies abondantes depuis l'automne, le niveau des nappes phréatiques est haut voire très haut sur la quasi-totalité du territoire. Mais avec des nappes remplies voire débordantes, elles ne jouent plus ce rôle de tampon et favorisent ainsi les inondations. Cette situation a notamment été vécue la semaine dernière par les habitants de Moselle et de Meurthe-et-Moselle.
Au cours des prochains jours, l'instabilité restera de mise mais bonne nouvelle : une amélioration se dessinera entre vendredi et dimanche. Ainsi, ce dernier week-end de mai s'annonce sec et ensoleillé dans la plupart des régions. Malheureusement, ce répit pourrait bien être de courte durée. Certains modèles de prévision envisagent l'arrivée d'une nouvelle dégradation en début de semaine prochaine... A suivre !