Passage à l'heure d'été en 2024 : est-il maintenu cette année en France ? Si oui, quand aura-t-il lieu ?
Le passage à l'heure d'été est-il maintenu cette année ? Quand aura-t-il lieu ? A-t-il toujours des effets positifs sur la consommation d'énergie ? Éléments de réponse dans cet article.
À l'approche du 31 mars 2024, nous nous apprêtons une fois de plus à avancer nos horloges, marquant le passage à l'heure d'été.
Ce rituel semestriel, source d'économies énergétiques depuis sa réinstauration en 1975 à la suite du choc pétrolier, continue de diviser opinions et pratiques à travers le monde. Si certains y voient une tradition obsolète, d'autres défendent ses bénéfices environnementaux et économiques.
Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars 2024, la France et de nombreux autres pays européens passeront à l'heure d'été. À 2 heures du matin, les horloges seront avancées d'une heure, passant directement à 3 heures. Nous perdrons alors durant cette nuit une heure de sommeil.
Pourquoi le changement d'heure ?
Né d'une volonté d'économiser l'énergie en prolongeant les soirées ensoleillées, le changement d'heure a été adopté à différentes époques et pour diverses raisons. En France, c'est le choc pétrolier de 1973-1974 qui a motivé sa réintroduction.
Au niveau européen, une harmonisation s'est opérée en 1998, facilitant ainsi les échanges entre pays membres de l'Union européenne.
Pour quel bilan énergétique ?
L'efficacité énergétique du changement d'heure fait débat. Selon l'Ademe, en 2009, cette mesure a permis d'économiser l'équivalent de la consommation annuelle en éclairage de 800 000 ménages en France.
Toutefois, la pertinence de ces économies est remise en question par certains, qui pointent du doigt les impacts minimes sur la consommation globale d'énergie et les potentielles répercussions négatives sur la santé et l'environnement.
Des effets sur la santé ?
Le changement d'heure, bien qu'instauré pour des raisons économiques et énergétiques, n'est pas sans conséquences sur la santé humaine.
Les études montrent que le passage à l'heure d'été peut perturber notre horloge biologique interne, ou rythme circadien, entraînant des troubles du sommeil, de l'humeur et même une augmentation du risque de certaines maladies.
La perte d'une heure de sommeil, en particulier, peut sembler minime, mais elle a un impact significatif sur notre bien-être, augmentant la somnolence diurne et pouvant réduire la vigilance, ce qui augmente potentiellement le risque d'accidents.
De plus, certaines recherches suggèrent que ces perturbations peuvent contribuer à des problèmes de santé à long terme, tels que des troubles cardiovasculaires, une augmentation de la pression artérielle, ou encore un risque accru de dépression saisonnière.
Le changement d'heure ailleurs dans le monde
Environ 70 pays modifient encore leur horloge, mais la tendance est à la disparité. Certains, comme la Russie ou l'Islande, ont abandonné le système.
D'autres, tels que les États-Unis et le Canada, l'appliquent de manière non uniforme.
L'Europe demeure l'une des dernières grandes régions à pratiquer ces changements de manière coordonnée, malgré des voix de plus en plus nombreuses appelant à leur suppression.
Vers la fin du changement d'heure en Europe ?
L'avenir du changement d'heure en Europe est incertain. En 2018, une consultation publique européenne a révélé une forte opposition au système actuel, avec une majorité de participants favorables à son abolition. Toutefois, les démarches pour mettre fin à cette pratique sont au point mort, entravées par des événements majeurs tels que la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, et d'autres priorités politiques et économiques.
Alors que 2024 verra encore les Français et de nombreux Européens ajuster leurs montres, l'heure est à la réflexion sur l'avenir de cette pratique.
Se dirige-t-on vers une Europe sans changement d'heure, ou le statu quo persistera-t-il face aux défis de coordination et aux divergences d'opinions entre les États membres de l'Union européenne ? Seul l'avenir nous le dira !