Ouragans : une saison 2018 moins active que 2017 ?
Les prévisionnistes de l'Agence américaine océanique et atmosphérique estiment que l’année 2018 devrait être moins propice aux ouragans que 2017.
Qui dit début de l’été, dit ouverture de la saison cyclonique. Pour l’Atlantique, celle-ci a officiellement débuté ce vendredi 1er juin, pour s’étendre jusqu’au 30 novembre. Mais comme souvent, des phénomènes peuvent se former avant ces dates, et parfois même encore en plein cœur de l’hiver. En 2017, la saison avait débuté de façon encore plus précoce : la tempête tropicale Arlene avait fait parler d’elle dès le 19 avril. Et c’est encore le cas cette année : le premier phénomène a vu le jour le week-end du 26 mai. Baptisée fort logiquement d’un patronyme débutant par la lettre A, la tempête Alberto a pris forme en tant que tempête tropicale qui s’est formée au large du Yucatan avant de toucher Cuba et le sud-est des Etats-Unis.
Une première tempête dévastatrice
Après un passage dévastateur sur Cuba dimanche, où elle a causé d'importants dégâts et laissé plus de 120 millimètres de pluie sur les régions de l’ouest de l’île, la tempête Alberto a touché le sud-est des États-Unis. Les états du Maryland, de la Floride, du New Jersey ou encore de la Pennsylvanie ont enregistré des cumuls de pluie dépassant les 250 mm par endroits (Alabama) et ont vu leurs rues littéralement submergées par les eaux. Des vents de près de 104 km/h ont soufflé sur la région de Miami, en Floride.
Le National Hurricane Center confirme depuis que la tempête s’est affaiblie dans la vallée du Tennessee mardi pour être rétrogradée en dépression tropicale et atteindre la région des Grands Lacs ce jeudi, une première avant un 1er juin et depuis que les records ont commencé à être enregistrés, en 1851. Et Alberto pourrait être le premier phénomène d’une longue série.
Une quinzaine de systèmes prévus
Cette année, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) confirme que la saison cyclonique promet d’être assez active dans l’Atlantique Nord, mais probablement moins que 2017, qui avait vu plusieurs phénomènes d’une intensité exceptionnelle. Pour faire leurs prévisions, les experts météo prennent en compte notamment l’état actuel de la composition de l’atmosphère, la température des océans, les phénomènes El Nino et La Nina… et tout ça ne s’annonce pas vraiment réjouissant.
La NOAA a ainsi dévoilé il y a quelques jours sa prévision annuelle pour la saison : une quinzaine de systèmes (contre 12 en moyenne sur les trente dernières années) devraient être nommés, dont 7 à 8 ouragans, et 1 à 4 seraient majeurs (catégorie 3 ou plus :vents de plus de 180 km/heure), contre six l’an dernier. L’an passé, pas moins de dix ouragans, dont 6 majeurs, avaient frappé la zone. Au total, la saison 2018 ne devrait être ni extrêmement active, ni anormalement faible. La NOAA estime à 75% le risque qu'elle soit à un niveau normal ou au-dessus de la normale.
Si la première tempête s’est appelée Alberto, selon la liste établie par l'Organisation météorologique mondiale suivront Beryl, Chris, Debby, Ernesto, Florence, Gordon, Helene, Isaac, Joyce, Kirk, Leslie, Michael, Nadine, Oscar, Patty, Rafael, Sara, Tony, Valerie et William.