Où est passé l'été ? Le mois de juillet a-t-il vraiment été pourri ?
Mais où est donc bien passé l'été cette année ? Si l'on compare ce début d'été 2021 avec les deux précédents, il est clair que ce mois de juillet a été radicalement différent ... Mais ce début d'été 2021 est-il vraiment pourri ? Éléments de réponse.
C'était il y a tout juste deux ans, souvenez-vous ! La France vivait un été de tous les records. Pour la première fois de son histoire, une température de 46 degrés à l'ombre était relevée dans la petite ville de Vérargues dans le département de l'Hérault. Jamais il n'avait fait aussi chaud en France ! L'été 2019 est marqué par deux canicules en France. Pour la première fois depuis sa création en 2004, la vigilance rouge canicule est déclenchée dans le sud du pays.
L'été n'a pas été pourri partout ! L'ensoleillement et la chaleur ont davantage résisté autour de la Méditerranée !
Une deuxième canicule touche la France entre le 21 et le 26 juillet 2019. Cette deuxième vague de chaleur est relativement courte (6 jours) mais équivalente à la canicule d'août 2003 en terme d'intensité. Le 25 juillet, Paris enregistre une température affolante de 42.6°C à 16H32 - une température inédite depuis le début des relevés dans la capitale en 1872 !
Si l'on compare ce mois de juillet 2021 aux précédents étés sur la France, il est clair que ce début d'été 2021 fait grise mine. Doit-on pour autant s'en plaindre ? Faudrait-il souhaiter le retour des fortes chaleurs ? Ce début d'été est-il vraiment pourri ? Les températures ont-elles été tant que ça sous les normales de saison ? Nous démêlons le vrai du faux dans cet article !
Des températures proches des normales !
Les avis vont tous dans le même sens cet été : "l'été est pourri", "il fait frais", "c'est un vrai temps d'automne" ! Et pourtant, à en croire le niveau des températures pour ce mois de juillet 2021, ce mois de juillet 2021 n'est pas si catastrophique que ça au niveau des températures. En effet, le mois de juillet 2021 affiche un très léger déficit thermique de -0.1°C au niveau national avec un indicateur thermique de 20.7°C. Ce mois de juillet est le plus frais depuis juillet 2014 ! Cette sensation d'été pourri s'explique très certainement par la différence de ressenti par rapport aux étés derniers. En effet, juillet 2018 avait en moyenne été 2.3°C plus chaud que cette année.
Si le ressenti global est plutôt mauvais, certaines régions s'en sont mieux tirées que d'autres. Les régions proches de la Manche affichent en effet un léger excédent thermique en juillet 2021. Sans surprise, c'est autour de la Méditerranée qu'il a fait le plus chaud le mois de dernier. Ajaccio affiche un excédent thermique de +1.7°C sur le mois de juillet 2021. La ville d'Ajaccio est d'ailleurs parvenue à dépasser les 40 degrés durant l'après-midi du 24 juillet grâce au Sirocco. C'est la seule ville pour l'instant à avoir affiché 40 degrés en France cet été !
Des pluies copieuses et un ensoleillement déficitaire !
Si les températures ont été globalement conformes aux normales de saison, le ressenti "d'été pourri" vient très certainement des pluies qui ont copieusement arrosé notre pays ! Après des mois de mai et de juin déjà plus arrosés que la normale, juillet a également été beaucoup plus pluvieux que la normale avec un excédent de +39% au niveau national ! Selon les statistiques, il s'agit du 7ème mois de juillet le plus pluvieux depuis le début des relevés en 1959 !
Sous l'influence de nombreuses gouttes froides et de violents orages, de nombreuses régions ont été touchées par des phénomènes extrêmement violents et des inondations. De nombreuses villes ont enregistré des pluies excédentaires en juillet comme Nancy, Montpellier, Toulouse ou Lyon. La France n'a pas été le seul pays à être touché par ces intempéries. De violentes intempéries ont également touché la Belgique et l'Allemagnele mois dernier avec des inondations catastrophiques qui ont fait plus de 220 morts.
Dans ce contexte de mois de juillet plus pluvieux que le normale, le soleil a lui été déficitaire à l'échelle du pays avec un déficit de -11% ! Le déficit d'ensoleillement le plus marqué au cours de ce mois de juillet a été observé entre le sud-ouest et les Alpes avec localement un déficit de -20% (comme à Bordeaux ou Grenoble par exemple). Encore une fois, les régions méditerranéennes ont été largement plus ensoleillées avec plus de 300 heures de soleil à Nice, Marseille ou Ajaccio.