Nouvelle hausse du niveau de la Seine à Paris : les épreuves olympiques sont-elles compromises ?
C'est décidément pas de chance cette année ! Le niveau de la Seine repart à la hausse, tout comme son débit. Y a-t-il une menace sur la tenue des épreuves des Jeux Olympiques dans quelques semaines ? Retrouvez les éléments de réponse dans notre article.
L'inquiétude grandit à l'approche des Jeux Olympiques, prévus du 26 juillet au 11 août dans la capitale. À quelques semaines du début des jeux, ce qui préoccupe les autorités, c'est l'état de la Seine. Les épreuves en eaux vives ainsi que la cérémonie d'ouverture doivent se dérouler sur le fleuve. Cependant, les inquiétudes augmentent ces dernières heures, car le niveau du fleuve continue de monter, tout comme son débit.
Cette hausse du niveau du fleuve s'explique par les pluies torrentielles et orageuses qui sont tombées le week-end dernier en région Champagne-Ardennes et qui ont fait monter le niveau de la Marne, l'un des principaux affluents de la Seine. Cette crue de la Marne va de manière incontournable faire augmenter le niveau de la Seine, alimentant ainsi les inquiétudes des autorités à quelques semaines du début des Jeux Olympiques dans la capitale.
Un niveau de la Seine en hausse à Paris
Il y a un air de déjà vu. En avril dernier, le niveau de la Seine était monté à 4 mètres, obligeant les autorités à fermer plusieurs tronçons dans la capitale. Actuellement, le niveau de la Seine est à nouveau orienté à la hausse, dépassant déjà 1,80 mètre. Les apports de la Marne dans les jours à venir, combinés à un lac-réservoir du Der déjà rempli à 91 %, font craindre une nouvelle hausse significative du niveau de la Seine à Paris.
Si le niveau de la Seine ne devrait pas atteindre celui observé en avril dernier, la hausse pourrait néanmoins entraîner une augmentation du débit du fleuve. Alors que les lacs réservoirs en amont de Paris sont proches de leur capacité maximale, il est aujourd'hui difficile d'atténuer l'arrivée de l'onde de crue vers la capitale. La hausse du niveau de la Seine est donc inévitable, ce qui renforce les inquiétudes des autorités à quelques semaines du début des épreuves olympiques sur la Seine. En effet, au-delà de la qualité de l'eau, le débit du fleuve est également essentiel à la bonne tenue des épreuves.
Les impacts sur le déroulement des épreuves ?
Au cours des prochains jours, la Seine devrait voir son niveau augmenter. Le niveau du fleuve a déjà gagné plus de 50 centimètres au cours des dernières 24 heures, et cette tendance devrait se poursuivre avec l'arrivée de l'onde de crue de la Marne et de nouveaux orages également attendus ce weekend. Le niveau devrait dépasser les 2 mètres dans les prochains jours, et un débit supérieur à 600 mètres cubes par seconde est envisagé.
Cette hausse du niveau du fleuve, tout comme l'augmentation du débit, va inévitablement conduire à une dégradation de la qualité bactériologique de l'eau, ce qui pose un problème majeur pour les épreuves de nage en eau libre. Récemment, en raison d'un débit trop élevé, l'équipe de France de nage en eau libre avait déjà annulé des entraînements en raison de courants trop puissants dans le fleuve.
Quelles perspectives pour les semaines à venir ?
Les compétitions de natation en eau libre dans la Seine sont programmées pour début août, une période qui, historiquement, bénéficie d'un faible débit du fleuve. Cependant, tout repose grandement sur les conditions météorologiques à venir. Si la seconde moitié de juillet s'avère stable, sèche et ensoleillée, le niveau de la Seine pourrait se stabiliser à son seuil estival normal, minimisant ainsi les risques.
Des conditions météorologiques favorables entraîneraient une réduction du débit du fleuve, améliorant ainsi la clarté et la qualité sanitaire de l'eau. Ces améliorations sont essentielles pour assurer le bon déroulement des compétitions ainsi que pour la cérémonie d'ouverture, où la Seine occupe une place prépondérante.
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'état hydrologique de la Seine continue de susciter une grande attention. Malgré des prévisions à moyen terme encourageantes, les organisateurs surveillent de près les changements dans les conditions météorologiques et hydrologiques.