Nouveau nuage de sable : à quoi s'attendre et faut-il s'en inquiéter ?
Moins d’un mois après un nuage de sable en provenance du Sahara qui a surpris par son ampleur, de nouvelles poussières sont attendues dans la plupart des régions au cours des prochaines heures. Doit-on s’en inquiéter ?
Ce début de semaine est marqué par le retour d’un flux de secteur sud à sud-est sur le pays avec plusieurs conséquences. Parmi elles, on retrouve la douceur et même la chaleur dans le sud-ouest, la barre des 30°C ayant été frôlée lundi après-midi au pied des Pyrénées. Autre résultat de cette configuration météo, c’est le retour d’un nuage de sable en provenance du Sahara. Après avoir franchi la barrière pyrénéenne lundi, il va progressivement se généraliser à tout le pays entre mardi et mercredi. Des dépôts pourraient alors se produire de manière localisée.
Fortes concentrations de poussières…
Entre la fin de l’hiver et le début du printemps, les tempêtes de sable sont fréquentes dans le Sahara et cette année ne déroge pas à la règle. Il y a un peu plus d’un mois, des vents tempétueux ont touché le Maroc et l’Algérie, entraînant des poussières de sable dans l’atmosphère. Or, dès qu’un puissant flux de sud se met en place sur l’ouest de la Méditerranée, ce nuage de sable peut alors remonter vers la Péninsule Ibérique et la France, et c’est ce qu’il s’est produit le 15 mars dernier avec une concentration et une ampleur peu communes sur une étendue de près de 3000 km ! Rebelote moins de deux semaines plus tard mais uniquement dans le quart sud-ouest.
Ces prochaines heures seront donc marquées par l’installation de ce nuage de sable, d’abord dans l’ouest puis gagnant le nord et l’est du pays avant la fin de journée de mardi. Il devrait se maintenir jusqu’en fin de semaine mais avec des concentrations de plus en plus faibles. Il se dissipera ensuite d’ici le week-end de Pâques. Mais avant cela, l’intensité de ces poussières sera forte, surtout entre le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Auvergne-Rhône-Alpes. La principale conséquence sera le voile de nuages qui s’épaissira, en prenant une teinte sépia ou orangée.
Mais peu de dépôts attendus
Toutefois, les couleurs attendues ne seront pas aussi impressionnantes qu’il y a un mois en raison d’une concentration demeurant un peu plu faible. De plus, les précipitations seront rares ces prochains jours avec quelques averses attendues ici ou là mardi entre la Normandie, les Pays-de-la-Loire et la Nouvelle-Aquitaine. Ce risque gagnera du terrain mercredi, en direction des Hauts-de-France, des Ardennes, de la région parisienne, du Centre-Val de Loire, du Limousin et de l’Occitanie avant le retour d’un temps sec dès jeudi.
Ainsi, les dépôts de sable parfois conséquents observés à la mi-mars ne devraient pas se reproduire. Ces poussières, pour la plupart, devraient donc rester en suspension. Mais qui dit particules de sable dans l’atmosphère dit également pollution. Ces poussières, comptabilisées dans les particules PM10, vont devenir de plus en plus nombreuses et ainsi dégrader la qualité de l’air.
D’ici la fin de semaine, les seuils de vigilance pourraient être atteints ou dépassés dans le nord et l’est du pays. Le mois dernier, cette mauvaise qualité de l’air avait nécessité la mise en place de mesures dans plusieurs villes telles qu’une réduction de la vitesse maximale, la gratuité du stationnement résidentiel ou encore la circulation différenciée dans l’agglomération parisienne.