Nous pouvons sauver des espèces en danger d'extinction ! Découvrez comment !

Comment sauver plusieurs dizaines de milliers d'espèces dont l'extinction est imminente ? Des chercheurs ont trouvé la solution !

Une équipe de scientifiques menée par l'ONG américaine Resolve a trouvé la solution pour sauver plusieurs dizaines de milliers d'espèces en danger d'extinction. Et la solution est très simple : sanctuariser les habitats naturels. Et pas n'importe lesquels : en priorité les espaces qui abritent des animaux rares et les plus dangers.

En préservant 164 millions d'hectares répartis sur l'ensemble de la planète d'ici 5 ans, les chercheurs assurent que nous pourrions sauver des animaux en danger d'extinction imminente. Les espèces endémiques sont les premières à s'éteindre lorsque leur environnement naturel est détruit. 164 millions d'hectares, ce chiffre peut faire peur mais en réalité, il ne représente que 1,22% de la surface terrestre.

Cette préconisation fait partie des objectifs de la COP15 sur la biodiversité fixés fin 2022. La communauté internationale promet de préserver minimum 30% de la planète d'ici 2030, cet objectif a été rebaptisé "30x30". En revanche, les chercheurs insistent pour donner la priorité soit donnée immédiatement à la "conservation des habitats des espèces rares et menacées".

Dans leur rapport, les scientifiques comptabilisent 16 825 sites actuellement non protégés alors qu'ils hébergent des espèces endémiques et en grand danger ! Afin de "prévenir des extinctions les plus probables et les plus proches", ces sites (baptisés "impératifs de conservation") doivent impérativement être sanctuariser d'ici 5 ans.

"C’est l’urgence du moment. L’objectif “30×30” est primordial pour garantir une biosphère durable. Aujourd’hui, notre réseau mondial d’aires protégées ne couvre que 15,7 % de la planète. (...) La première étape, qui se trouve en plus être une stratégie abordable, ne peut être autre chose que la protection de ces impératifs de conservation", explique Eric Dinerstein, directeur du programme biodiversité à Resolve.

Ces sites classés "impératifs de conservation" sont "concentrés" dans certaines zones : 87% se trouvent dans 30 pays dont 59% se situent dans seulement 5 pays : les Philippines, le Brésil, la Colombie, l'Indonésie et Madagascar. Les trois quarts représentent des forêts tropicales ou subtropicales humides. Ils ont constaté que sur les 1,22% de surface terrestre à sanctuariser 0,74% de ces sites se trouvent dans la ceinture tropicale.

Mais cette conservation a un coût : 169 milliards de dollars répartis en 5 ans. Les auteurs ont leurs arguments : "34 milliards de dollars mis sur la table annuellement au cours des cinq prochaines années, cela représente moins de 9 % des subventions annuelles accordées à l’industrie mondiale des combustibles fossiles", détaille Andy Lee, coauteur et spécialiste de la conservation. Ces objectifs sont réalisables d'après les auteurs.

Car 38% des 16 825 sites à sanctuariser en priorité sont localisés "en bordure ou à moins de 2,5 km d’une zone protégée existante". Il suffirait donc d'étendre les zones à protéger. "Il y a potentiellement déjà toute une structure sur place. Une équipe installée, formée, qui connaît le terrain et les acteurs locaux… Ce qui est précieux pour une action plus réactive", révèle Victor Cazalis, spécialiste de la protection des espèces menacées.

Parmi les sites à préserver coûte que coûte, il y a des espèces tels que le buffle Tamarau, l’éléphant de forêt d’Afrique, le macaque à crête, la tortue des Galápagos, le paresseux nain, le vautour indien ou encore la mygale bleue qui y vivent.

Sources : Libération

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