Ces animaux vont nous permettre de mieux comprendre la ménopause chez les femmes !
La ménopause connue par les femmes a-t-elle a lien avec l'espérance de vie ? Oui, mais pas seulement... L'étude de ce phénomène chez des cétacés, uniques animaux à connaître aussi cette expérience de la vie, révèle quelques secrets !
Pourquoi les femmes ne peuvent-elles plus se reproduire après la ménopause ? Comment expliquer cet étrange phénomène présent chez l'espèce humaine et chez seulement 5 autres mammifères parmi les 5000 espèces de ce type vivant sur la planète ? Une étude publiée récemment dans la revue Nature vient nous apporter quelques explications pour résoudre ces mystères...
L'espérance de vie en jeu ? Oui, mais...
Généralement, les animaux peuvent continuer à se reproduire tout au long de leur vie, dès que l'occasion se présente. Ce n'est pourtant pas le cas chez cinq espèces de mammifères, des cétacés à dents, que des chercheurs ont analysés dans cette étude pour tenter d'expliquer le phénomène de la ménopause chez la femme, un mécanisme prenant place aussi chez ces animaux.
Il s'agit en l'occurrence de l'orque et du narval (mais pas du dauphin, qui est pourtant aussi un cétacé à dents, ce qui renforce encore l'étrangeté du phénomène). Des animaux qui partagent un "parcours de vie convergent" avec les humains, ce qui pourrait expliquer l'apparition de la ménopause au fil de l'évolution sur Terre.
A quoi pourrait-être due cette singularité ? Peut-être à l'espérance de vie ! En effet, chez les femelles des cinq espèces de cétacés concernées par la ménopause, a été observée une espérance de vie d'environ 40 ans de plus que chez d'autres cétacés de même taille. Des femelles (comme par exemple les orques, vivant jusqu'à 60 ou 70 ans) qui survivent pratiquement toutes aux mâles de leur espèce (tous les orques mâles meurent avant 40 ans).
Le rôle de la grand-mère
L'autre hypothèse dans ce monde animal, c'est celle dite "de la grand-mère", qui renvoie à une société plus matriarcale dans laquelle les femelles les plus âgées s'occupent de leurs petits-enfants : un avantage que ne s'offrent pas les femelles non ménopausées. Sans oublier parfois la compétition, lorsque "mère et fille se reproduisent en même temps", ce qui est le cas chez les orques.
Dans ce cas, les petits de la femelle plus âgée vivent moins longtemps à cause de la concurrence d'accès la nourriture. Ainsi, au final, l'espèce évolue naturellement vers "une plus grande espérance de vie avec une période de reproduction plus courte", d'où la ménopause. CQFD.
Des parcours de vie plus ou moins comparables à ceux des humains, où le rôle de la "vieille matriarche" est toujours valorisé, pour aider à traverser des épreuves.
Mais ce n'est pas tout ! Les chercheurs ont observé que le fait que les frères et sœurs cohabitent ensemble jusqu'à l'âge adulte était un trait commun aux humaines ménopausées et aux cétacés étudiés.
Un phénomène qui n'existe pas chez les éléphantes par exemple, puisque leurs fils quittent rapidement le groupe, contrairement aux mâles cétacés toujours chouchoutés par leurs mères. C'est ainsi que les éléphantes continuent à se reproduire même très âgées.
Tout cela expliquerait donc pourquoi l'espèce humaine a adopté ce mécanisme, même s'il va falloir encore pousser ces recherches, compte tenu de la difficulté à traiter des données puisqu'il s'agit d'informations collectées lors de l'échouage de masse de ces animaux.
Investir dans la recherche devient donc plus que nécessaire, avec dans le même temps une reconnaissance publique du rôle des femmes âgées dans la société.