Quelles métropoles limitent la circulation des vignettes Crit'Air 3 et 4 en 2024 ?

Les ZFE continuent de s'étendre :

Plusieurs métropoles françaises poursuivent la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) sur leur territoire, afin d'améliorer la qualité de l'air en excluant davantage de vieux véhicules diesel cette année.

Créées par la loi d'orientation des mobilités de 2019, les zones à faibles émissions se traduisent notamment par des restrictions de circulation pour certains véhicules en fonction de leurs vignettes Crit'Air. Les vignettes Crit'Air (de 1 à 5) permettent de catégoriser ces véhicules en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d'azote, plus le véhicule sera polluant, plus la vignette sera élevée et inversement.

A ce jour, 11 villes ont déployé des zones à faibles émissions sur leur territoire, chacune avec son propre calendrier. Plusieurs métropoles ont déjà exclu les véhicules possédant une vignette Crit'Air 5 de leur ZFE, mais d'autres étendent ces restrictions cette année aux vignettes 3 et 4.

Grenoble :

La ville de Grenoble et 12 autres communes de sa métropole ont interdit la circulation des véhicules Crit'Air 4 depuis le 1er janvier 2024 du lundi au vendredi de 7 heures du matin à 19h le soir. Les Crit'Air 5 sont déjà interdits sur ce secteur depuis juillet 2023.

Néanmoins, des dérogations restent possibles à l'échelle nationale mais également locale, notamment pour l'accès au soin, les véhicules des entreprises en difficultés ou encore pour les travailleurs en horaires décalées et ceux travaillant dans un secteur hors ZFE non desservi par les transports en commun. Une période pédagogique de 6 mois (sans contravention) est également prévue sur le secteur.

Lyon :

Les véhicules Crit'Air 5 sont déjà interdits sur la métropole depuis le début de l'année 2023. Toutefois, depuis le 1er janvier 2024, les véhicules possédant la vignette Crit'Air 4, c'est à dire des diesel immatriculés entre 2001 et 2005 pour les voitures et entre mi-2000 et 2004 pour les motocycles et cyclomoteurs, sont bannis du Grand Lyon.

La ZFE lyonnaise apporte toutefois de nombreuses tensions depuis la décision de sa mise en place en 2020. En juin 2023, la métropole avait par exemple dû revoir à la baisse son projet d'extension du périmètre d'interdiction et reporter le bannissement des véhicules Crit'Air 2 du 1er janvier 2026 au 1er janvier 2028.

Paris :

La ZFE du Grand Paris est la plus grande de France, comptant par exemple 7,2 millions d'habitants. Celle-ci a déjà interdit la circulation des véhicules non classés et de ceux portant la vignette Crit'Air 5 depuis juillet 2019, mais également de ceux portant la vignette Crit'Air 4 depuis juin 2021.

Initialement prévue en juillet 2022 puis reportée en juillet 2023, l'interdiction de circulation des véhicules Crit'Air 3 a de nouveau été repoussée à début 2025. Celle-ci concernera 77 communes à l'intérieur d'un périmètre délimité par l'A86.

Strasbourg :

L'Eurométropole de Strasbourg comprend aujourd'hui 33 communes où les véhicules Crit'Air 5 sont interdits depuis le début de l'année 2023. Contrairement à d'autres métropoles, l'interdiction de ceux-ci est toutefois valable 7 jours sur 7 et 24h/24.

En début d'année 2023, les véhicules Crit'Air 4 ont également été bannis du territoire, mais cette interdiction s'est déroulée sous forme « pédagogique », ce qui veut dire que ceux-ci n'étaient pas verbalisés. Depuis le 1er janvier, ce bannissement est néanmoins devenu plus strict et surtout verbalisable.

De plus, ce sont maintenant les véhicules possédant une vignette Crit'Air 3 qui entrent à leur tout en phase pédagogique, leur interdiction entrera quant à elle en vigueur au 1er janvier 2025. Cette interdiction concernera tous les véhicules essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011.

Toulouse :

La métropole de Toulouse a déjà interdit la circulation des véhicules les plus polluants, les Crit'Air 4 et 5 sur sa zone à faibles émissions même si ceux-ci peuvent encore disposer d'un pass dérogatoire de 52 jours par an.

En effet, la qualité de l'air s'est améliorée en 2022 à Toulouse et le ministère de la transition écologique avait fait savoir en juillet 2023 que l'air de la ville ne dépassait plus régulièrement le seuil réglementaire de dioxyde d'azote (40 mg par m3). Cette mesure devra néanmoins être réexaminée lors de nouveaux dépassements car la métropole ne possède pas non plus un air sain pour ses habitants. Toulouse comme presque toutes les grandes agglomérations françaises dépasse encore largement la valeur de 10mg de No2/m3 recommandée par l'OMS.