Ce marsupial a une vie sexuelle très particulière, voire... cruelle !
Vous ne regarderez plus ce petit marsupial mignon avec des yeux de Chimène, bien au contraire. Une étude dévoile la manière très particulière utilisée par cet animal pour s'accoupler : cannibalisme, suicide collectif, un programme peu alléchant !
Mignon, mais coriace au lit ! Au lit, ou certainement ailleurs... Une étude publiée dans la revue scientifique CSIRO révèle l'étonnant processus de reproduction d'un petit marsupial de l'espèce antechinus, vivant notamment en Australie. Contrairement à ce que laisse penser son apparence plutôt attendrissante, cet animal a de vraies tendances cannibales, au sein d'une vie sexuelle démesurée !
Jusqu'à 14 heures d'accouplement !
Autant l'écrire tout de suite, les scientifiques qui ont observé ce marsupial dans des positions peu conventionnelles décrivent, photos à l'appui, ce processus de reproduction comme un "suicide collectif", au-delà de tout ce que peuvent faire les humains, même pour les plus déviants d'entre vous.
Tout commence au début de la saison des amours, où les mâles, qui possèdent, précision utile, des testicules surdimensionnés, s'accouplent avec les femelles, parfois juste à côté de leurs congénères. La vie privée est finalement une vie publique chez ces marsupiaux. Pendant deux semaines, sans manger ni dormir, les couples prennent leur pied, ou plutôt leurs pattes, parfois pendant 14 heures d'affilée !
Pas étonnant que certains mâles (plus que les femelles d'ailleurs) finissent par littéralement mourir de fatigue, inondés de testostérone et pétris de stress. C'est leur taux de cortisol qui, grimpant de manière incontrôlée, provoque leur mort. Pour ceux qui résistent, sans mourir, mais en subissant une perte de poils, une cécité ou une hémorragie interne, ils errent parfois des heures à la recherche d'autres femelles avec qui s'accoupler, jusqu'à ce qu'ils meurent.
Un "cannibalisme opportuniste"
L'horreur (parlons peu, parlons bien) ne s'arrête pas là, puisqu'après la mort des mâles, les femelles (quasiment les seules survivantes) se régalent et dégustent au sens propre les dépouilles de leurs ex-partenaires. Un repas cannibale qui leur permet de "gagner de l'énergie", expliquent les chercheurs.
Fort heureusement, il est "très rare d'observer ces comportements dans la nature". C'est la raison pour laquelle cette étude est une bonne nouvelle pour la science, car des photos des animaux en plein acte ont pu être prises pour la première fois, sans censure, à Point Lookout, dans le parc national de la Nouvelle-Angleterre. Le tout pour certifier ce véritable "cannibalisme opportuniste".
Sur l'une des photos publiées, il s'agit d'ailleurs de deux mâles, celui qui mange l'autre étant tout de même en mauvais état, l'œil droit endommagé et des poils en moins. Celui-ci, rongé par le stress, était sans doute destiné au départ à finir comme repas d'une femelle survivante. Comment l'espèce réussit-elle à ne pas s'éteindre ? Tout simplement parce que le marsupial atteint l'âge adulte en seulement quelques mois, favorisant un renouvellement rapide des générations.