Loi climat : ces liaisons aériennes intérieures qui vont disparaître !
Prendre l'avion entre Paris et Nantes ou Paris et Bordeaux sera désormais impossible. L'Assemblé nationale a en effet voté la semaine dernière un texte de loi interdisant certaines liaisons aériennes intérieures.
C'était une mesure très décriée ! Inspiré des mesures préconisées par la Convention citoyenne pour le climat, l'Assemblée nationale a voté la semaine dernière un texte de loi interdisant certains vols domestiques. Ce texte a été voté samedi soir dernier en première lecture. Ce texte prévoit la suppression de lignes aériennes intérieures dès lors qu'il existe une alternative par le train. Pour autant, pour être supprimée, l'alternative par le train ne doit pas dépasser 2 heures 30. Le texte prévoit toutefois des exceptions pour les correspondantes.
Un décret devra préciser prochainement la mesure votée et les éventuelles autres lignes susceptibles d'être supprimées. Parmi les liaisons domestiques citées, il y a Paris-Rennes ou Lyon-Marseille.
Quelles lignes supprimées ?
Bien loin de la Convention citoyenne pour le climat
Air France a en réalité déjà renoncé à certaines liaisons intérieures en contrepartie d'un soutien financier en mai 2020. Air France traverse en effet depuis plus d'un an une zone de turbulences en raison de la pandémie de Coronavirus. Le ministre délégué au Transports a par ailleurs précisé qu'il interdira aux concurrents de s'engouffrer dans la brèche. Voyager en avion entre Bordeaux et Paris sera donc impossible avec Air France ou avec une autre compagnie !
Si le seuil a été abaissé à 2 heures 30, c'est "parce ce que la limite de 4 heures aurait asséché des territoires qui sont déjà enclavés sur le plan physique et numérique" s'est défendu Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports.
Une menace pour l'emploi ?
Enfin, le projet de loi prévoit une compensation carbone graduelle des vols intérieurs, qu'Air France applique déjà, et l'interdiction d'agrandir des installations aéroportuaires par expropriation si ces dernières entraînent une hausse des émissions de CO2.