Les fortes chaleurs impactent l'économie
De nombreux secteurs d’activités sont météo-sensibles et dépendent directement des conditions météorologiques. En été, les fortes chaleurs peuvent donner un coup de froid à l’économie ou au contraire, un coup de chaud ! Les explications de ce phénomène.
Parmi les secteurs qui souffrent le plus des fortes chaleurs, arrive en première position celui de l’agriculture. Les rendements commencent en effet à chuter dès que les températures commencent à dépasser un certain seuil (26/27 degrés). Lors de la canicule meurtrière de 2003, la baisse des rendements agricoles avait chuté de 50% sur certains fruits et légumes pour un coût global de 4 milliards d’euros. Si les cultures sont impactées, les fortes chaleurs impactent également le bien-être des vaches qui produisent moins de lait en raison du stress provoqué par la chaleur.
Les entreprises devant maintenir une température constante sont également touchées par les fortes chaleurs. C’est par exemple le cas des entreprises agroalimentaires ou des centres commerciaux qui voient leur consommation électrique exploser. Si leur consommation augmente en flèche, l’offre ne suit pas. Les opérateurs sont donc obligés d’aller chercher de l’électricité là où il en reste et paient donc très cher. En 2003, le prix de l’électricité avait été multiplié par 4 pour certaines entreprises.
Des entreprises gagnantes
Si les fortes chaleurs ne font pas le bonheur de tout le monde, certaines entreprises tirent pourtant leur épingle du jeu. L’eau est par exemple un produit dont les ventes vont exploser en cas de fortes chaleurs. En revanche, si la consommation de bière augmente lorsque les températures sont comprises entre 23 et 27 degrés, les ventes chutent dès lors que les températures deviennent caniculaires.
Les entreprises de climatisation peuvent ressortir gagnantes de ces périodes de fortes chaleurs. En revanche, seules les entreprises ayant des stocks bien fournis peuvent profiter de ces périodes estivales chaudes. S’il y a un secteur porteur lors de fortes chaleurs, c’est celui des crèmes glacées dont les ventes peuvent progresser de 50 voire 200% sur une semaine ! Par ailleurs, si les soldes d’été ont connu un démarrage un peu mou (en raison de la coupe du monde de football), les centres commerciaux climatisés pourraient rattraper leur retard au détriment des boutiques situées dans les artères de centres-villes.
Certains produits cartonnent !
Les fortes chaleurs font aussi grimper la température de l’économie ! Lorsque les températures sont très élevées, les ventes de certains produits décollent ! Pour exemple, en août 2009, les ventes de produits solaires avaient explosé de 42%, la vente d’insecticides de 32%, des glaces de 29% et le maïs en conserve de 19%.
Les habitudes des françaises et des français changent également au fur et à mesure que les températures grimpent. Grâce aux experts de la veille climatique, comme Climpact, on sait désormais qu’à partir de 24 degrés – et pas avant – les français achètent des maillots de bain. Lorsque les maximales dépassent en journée la barre des 27 degrés, les français commencent à affluer dans les salles climatisées, ce qui profitent aux centres commerciaux et aux cinémas.