Le vent du vortex polaire s'est inversé ! Quelles conséquences en France ?

Le réchauffement de la stratosphère dont les amateurs et les professionnels ont beaucoup parlé ces dernières semaines est désormais une réalité et s'est propagé ces dernières heures dans la stratosphère de l'hémisphère nord.

Contrairement à la troposphère, la stratosphère est une couche dans laquelle il n'y a pratiquement pas de mouvement vertical des masses d'air et pas d'influence directe des obstacles et irrégularités orographiques ou atmosphériques à la surface, ce qui permet une prédiction globale plus simple du comportement de cette couche. C'est pour cette raison que le réchauffement actuel a été largement prédit presque depuis janvier.

Cet événement est très important et entraîne une inversion des vents zonaux d'ouest qui soufflent autour du pôle Nord. Ce vortex s'est déplacé sur l'Europe et à sa place, un courant opposé avec des vents d'est s'est développé sur l'Arctique. Pour l'instant, ce changement n'a pas d'influence directe sur la troposphère et n'affecte que les masses d'air se déplaçant au-dessus de 30 km d'altitude, mais il devrait s'étendre à des couches de plus en plus basses dans les prochains jours.

Le processus de propagation n'est pas rapide et n'a pas toujours lieu. Dans le passé, de tels événements se sont produits sans répercussion significative à des niveaux inférieurs. Cependant, dans le cas présent, les prévisions envisagent une telle propagation dans les prochains jours vers les niveaux inférieurs de la stratosphère avec un degré de confiance remarquable.

Cela aura-t-il des conséquences dans la troposphère ?

Les prévisions pour cette semaine montrent déjà que ces anomalies de circulation stratosphérique pourraient se propager entre les niveaux 50 hPa et 100 hPa au cours de la semaine, c'est-à-dire en dessous de 20 km et autour de la tropopause. Il semble même probable qu'elles pourraient affecter les niveaux inférieurs à 100 hPa durant les derniers jours du mois et le début du mois de mars, de sorte qu'une telle influence sur la troposphère au cours des prochaines semaines n'est pas du tout exclue.

Si cela se produit, les conséquences dans la troposphère pourraient être imminentes et entraîner un affaiblissement du vortex polaire troposphérique, ce qui faciliterait l'apparition d'anticyclones bloquants dans les hautes latitudes et, en résumé, la migration des masses d'air loin de leur latitude d'origine, ce qui faciliterait l'éloignement des masses d'air froid de l'Arctique et leur apparition sous nos latitudes. Selon la façon dont les pièces s'assemblent, la France, en conséquence de cela, pourrait être affectée par des invasions d'air froid et des grains dans les prochaines semaines.

Changements majeurs cette semaine

Bien qu'une relation directe avec ce qui se passe actuellement dans la stratosphère ne puisse pas encore être prouvée, les modèles commencent à voir des changements dans la situation météorologique à l'échelle synoptique vers la fin du mois de février. En principe, un anticyclone bloquant majeur se développerait à l'ouest de l'Europe et les basses pressions circuleraient au sud de celui-ci, affectant dans une certaine mesure notre pays. Cela correspondrait à ce scénario de prévision dans lequel le vortex polaire troposphérique serait affecté, et pour les semaines suivantes, cela pourrait être un schéma récurrent si cela se produit.

Il convient de souligner qu'un vortex polaire affaibli ne signifie pas nécessairement l'arrivée de masses d'air froid. Bien que l'advection d'air froid se produise généralement dans ce type de situation, les conditions météorologiques en un point précis de l'hémisphère nord, comme la France, peuvent être complètement opposées.