Le soleil brille par son absence : vers un déficit record dans la moitié Nord ? À quand du changement ?

On n'y croyait plus, et pourtant une bonne moitié Nord de la France, en-dehors de l'Alsace et de la Franche-Comté, va revoir le soleil cet après-midi. Rien de bien enthousiasmant toutefois, simplement quelques rares éclaircies, entrecoupées d'imposants passages nuageux et de fortes averses, parfois accompagnées de grésil.

La journée de demain, vendredi, sera presqu'un événement, puisque les Hauts-de-France, l'Île-de-France et le Centre-Val-de-Loire auront le bonheur de connaître un temps ensoleillé, du lever jusqu'au coucher du soleil. De très belles éclaircies qui gagneront le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté dans l'après-midi. Est-ce le début de la franche et durable amélioration tant attendue ? Pas forcément...

Parfois moins de 20h de soleil en décembre !

Ces quelques heures de soleil représentent une goutte d'espoir dans un océan de tristesse, puisque depuis le 1er octobre dernier, le déficit d'ensoleillement atteint souvent 20 à 30% sur la moitié Nord de la France, 35% même sur le Centre-Val-de-Loire et l'Île-de-France. Les Parisiens vivent par exemple leur automne le plus gris depuis plus de 30 ans, avec moins de 300 heures d'ensoleillement.

Une grisaille figée sur la moitié Nord, plus rare sur la moitié Sud, où le déficit de soleil n'est que de 10% en moyenne (ensoleillement normal sur la côte d'Azur, et déficitaire de 25% vers les Pyrénées) depuis le 1er octobre. Deux salles deux ambiances sur la France, avec des images satellites parlantes, et une couverture nuageuse souvent à couper au couteau, avec la Loire comme séparation.

La situation ne s'est pas arrangée en décembre, loin de là ! Rendez-vous compte : depuis le début du mois, certaines zones des Hauts-de-France, de la région parisienne, de la Bretagne, de la Normandie, du Val-de-Loire et du Val-de-Saône ont reçu moins de 20h de soleil en 15 jours : 16h seulement à Paris et à Orléans (soit une heure par jour en moyenne), 10h au Touquet.

De nombreuses villes ont encore connu début décembre des séries de 4 ou 5 jours consécutifs sans la moindre minute d'ensoleillement, comme Saint-Quentin et Paris du 8 au 12 décembre. Cette année 2024 est très peu ensoleillée, la plus grise depuis 30 ans selon Météo-France, avec de longues périodes sans soleil, comme au printemps. Seuls janvier et août ont fait exception.

Aucun espoir en vue malheureusement pour les prochains jours... Après un samedi très gris, dimanche et lundi pourraient à nouveau nous octroyer quelques heures d'ensoleillement sur la moitié Nord, avant le retour d'un anticyclone puissant pour Noël. Et des hautes pressions en hiver sont souvent synonymes de grisaille, de brumes et de brouillards... Un jour sans fin !