La raclette, le tube de l'hiver pas forcément bon pour la planète !
Avec l'arrivée du froid et de la neige, la saison des raclettes est enfin officiellement ouverte ! Toutefois, ce plat d'hiver n'est pas forcément très bon pour notre planète... Voici tous nos conseils pour réduire son empreinte carbone.
Tous à vos poêlons ! Avec le retour du froid, voire de la neige en ce mois de décembre, et à quelques jours des vacances de fin d'année, la saison de la raclette est officiellement lancée ! Fromage, fromage, fromage (oui, c'est mieux quand il y en a beaucoup), pommes de terre, charcuterie, cornichons, oignons : la panoplie est large, alléchante, réconfortante, mais... pas très éco-responsable.
La raclette, plat préféré de 33% des Français, possède en effet un bilan carbone pas très réjouissant pour notre planète. Attention, puristes, ce qui va suivre va sans doute vous dérouter... Voici tous nos conseils pour une raclette différente, certes, mais bien plus responsable pour l'environnement !
2 kg d'équivalent CO2 au moins par personne
D'après des données recueillies auprès de l'ADEME et calculées par nos confrères du HuffPost, le bilan carbone de la raclette serait d'environ 2 kg d'équivalent CO2 par personne (l'équivalent CO2 étant une mesure créée par les experts du GIEC pour estimer l'impact des activités humaines sur le climat). A titre de comparaison, l'ONG Avenir climatique estime le bilan carbone d'une tartiflette à 0,90 kg d'équivalent CO2 par personne.
Attention : cette estimation ne prend en compte que les ingrédients utilisés pour la raclette, et donc leur empreinte carbone (fromage, charcuterie et pommes de terre). En intégrant l'empreinte carbone de l'appareil à raclette (coût de fabrication et consommation électrique) ainsi que celle d'un à deux verres de vin (restons raisonnables !), l'empreinte carbone d'une raclette pour une personne atteint en moyenne 2,5 kg d'équivalent CO2.
Alors qui est responsable de ce bilan plutôt lourd pour un repas ? La viande, évidemment, en premier lieu. Les élevages de porcs sont très gourmands en énergie et génèrent d'importants gaz à effet de serre (par exemple le protoxyde d'azote, au pouvoir de réchauffement 300 fois plus intense que celui du CO2). Certains porcs sont par ailleurs nourris avec du tourteau de soja importé d'Amérique du Sud, ce qui contribue à la déforestation... Et puis, et c'est un crève-cœur, le fromage est aussi pointé du doigt : la production de raclette nécessite en effet beaucoup de lait de vache, animal produisant une grande quantité de méthane, là aussi gaz à effet de serre.
Raclette aux champignons et à la bière ?
Première mesure à prendre pour réduire le bilan carbone de la raclette, pas forcément très agréable : diminuer les quantités de charcuterie et de fromage. Et pour les remplacer ou les accompagner, rien de mieux que les légumes ! Champignons, brocolis et poivrons se fondent très bien dans le fromage et sont par ailleurs des alliés bons pour la santé. Tout n'est pas à jeter dans la raclette traditionnelle par ailleurs : les pommes de terre ont un bilan carbone très faible, donc patates un jour, patates toujours !
L'effort est dont fait côté nourriture, il reste à en faire un énorme côté boisson ! Le vin blanc produit en effet beaucoup d'équivalent CO2 : 6 kg pour un litre de vin, contre 1,5 kg pour un litre de bière, d'après une étude danoise. C'est le verre des bouteilles d'alcool, très épais, qui émet notamment beaucoup de CO2 lors de sa fabrication. Préférez donc du vin en cubi, ou une raclette à la bière (et en canette), c'est original et bien meilleur pour l'environnement !
Derniers conseils pour économiser de l'énergie cette fois : n'hésitez pas à baisser le chauffage avant de débuter votre raclette, cela sera toujours préférable à l'ouverture des fenêtres à la fin (où vous pouvez d'ailleurs prendre froid). Mettre un couvercle sur la marmite lors de la cuisson des pommes de terre permet aussi d'éviter toute déperdition de chaleur. Vous voilà prévenus, et maintenant, top à la raclette !