Espace : La comète de Halley se dirige de nouveau vers la Terre !
Après avoir atteint son aphélie à des milliards de kilomètres de la Terre, la comète de Halley se dirige de nouveau vers notre planète, mais il faudra s'armer de patience pour pouvoir l'observer de nouveau.
La comète de Halley va bientôt atteindre son aphélie, le point de son orbite elliptique le plus éloigné du soleil. Après cette étape, celle-ci se rapprochera de nouveau de notre planète, bien qu'il faudra s'armer de patience pour l'observer.
La célèbre comète de Halley
Cette célèbre comète fut pour la première fois découverte au 16ème siècle par l'astronome anglais Edmond Halley, comète qui porte donc aujourd'hui son nom. Celui-ci avait en effet publié un livre en 1705 avançant que les comètes apparues dans notre ciel en 1531, 1607 et 1672 étaient en fait un seul et même objet céleste.
Ainsi, celui-ci avait pu avancer l’hypothèse que cette comète allait de nouveau être visible quelques décennies plus tard en l'an 1758, ce qui fut effectivement le cas puisque celle-ci fut visible entre décembre 1758 et mars 1759. Malheureusement, l'astronome anglais n'avait pas pu profiter du triomphe de sa découverte mais également du spectacle magnifique qu'avait pu offrir la comète, celui-ci étant décédé une quinzaine d'années auparavant.
Depuis, la comète de Halley offre un spectacle extraordinaire visible à l’œil nu depuis la Terre par périodes de 75/76 ans environ. C'est en effet le temps qu'il faut à cet objet céleste d'environ 11km de large pour effectuer un tour complet de son orbite autour du soleil.
C'est lorsque cette orbite s'approche au plus « près »de la Terre qu'elle devient de nouveau visible, bien que sa luminosité varie en fonction de ses passages aux abords de notre planète. Son dernier passage fut observable entre 1985 et 1986, un spectacle qui avait d'ailleurs fasciné bon nombre d'observateurs, novices, professionnels ou passionnés.
Durant cette même période, 6 sondes robotisées avaient d'ailleurs pu survoler cette comète, dont le vaisseau européen Giotto qui avait alors réussi l'exploit de passer à seulement 600km de son noyau, lui permettant de capturer plus de 2000 images exceptionnelles qui avaient révélé que sa surface était particulièrement sombre.
La comète entame son chemin retour
Depuis son dernier passage en 1986, la comète a poursuivit son orbite et s'est donc progressivement éloigné de notre planète. Au point de devenir rapidement invisible à l’œil nu la même année puis au télescope durant les années suivantes. En s'éloignant du soleil, celle-ci perd en effet « sa queue » et ne reste donc que le noyau qui ne réfléchit que très peu la lumière du soleil, le rendant donc impossible à observer sans un matériel hautement professionnel.
La dernière capture de la comète de Halley date de 2003, lorsque le Very Large Telescope de l'observatoire européen austral avait photographié l'objet céleste alors qu'il traversait les bords extérieurs de notre système solaire. Celle-ci se trouvait alors à 4,2 milliards de km de notre planète et il avait fallut une pose de 9h cumulées pour parvenir à distinguer la comète dans le fond étoilé du ciel.
A présent, celle-ci atteint donc son aphélie, le point de son orbite le plus éloigné du soleil à une distance de 35,3 Unités Astronomiques et possède une luminosité si faible qu'il est impossible de la discerner depuis la Terre, même avec le plus grand télescope du monde. Néanmoins, la comète va bientôt entamer son voyage retour et va donc de nouveau se rapprocher de la Terre.
Il faudra toutefois s'armer de patience avant de pouvoir l'observer puisque celle-ci ne sera pas visible avant 2061 à l’œil nu, et sa luminosité dépendra de sa trajectoire exacte qui pourra varier sensiblement en fonction des influences gravitationnelles des autres planètes ainsi que de la taille/étendue de sa queue.
Celle-ci sera au plus près du soleil à la fin du mois de juillet de cette même année. Pour les observateurs de l’hémisphère Nord, elle devrait être bien visible dès la fin mai à l'aube et plus difficilement le soir, au ras de l’horizon ouest, après la mi-juin et en septembre. Les conditions d'observation devraient d'ailleurs être plus optimales en allant vers l'équateur et l'hémisphère Sud.