La canicule qui touche la France est-elle comparable à celle de 2003 ?
Des températures caniculaires concernent la France. Cette canicule est à ce jour différente de celle de 2003. Malgré tout, les températures pourraient dépasser les 40 degrés dans de nombreuses villes en début de semaine prochaine.
L’épisode de canicule qui débute notamment dans le Sud et l’Ouest de la France ne devrait pas se situer au même niveau que la canicule de 2003. Plusieurs raisons expliquent la différence entre la canicule historique de 2003 et celle qui touche la France aujourd'hui.
En 2003, la période concernée se situait entre début et mi-août après plusieurs mois plus chauds que la normale. Le printemps 2003 était d’ailleurs très chaud pour l’époque. Mais, c’est plutôt côté durée et intensité que la canicule de 2003 diffère de celle que connaît une partie de la France en ce milieu de mois de juillet 2022.
Une canicule de 2003 exceptionnelle en plusieurs points
Lorsque l’on regarde la situation générale en 2003, on constate que les conditions anticycloniques étaient durables avec en prime un apport d’air très chaud et sec aussi bien au niveau du sol qu’en altitude. Cette configuration a amené à une chaleur de plus en plus intense sur une durée de 15 jours.
En effet, les températures étaient on ne peut plus exceptionnelles avec de très nombreux records absolus de chaleur (un record absolu représente une valeur jamais atteinte au cours des mesures depuis l’installation d’une sonde, ici de températures). D’après Météo-France, le nombre de jours où les thermomètres ont dépassé les 35°C est exceptionnel (bien souvent 10 jours voire plus dans le Sud-Ouest et près du bassin méditerranéen).
La barre des 40°C fût également atteinte et franchi plusieurs jours, allant jusqu’à plus de 8 jours dans les régions centrales.
L’étendue de cette canicule de 2003 était aussi exceptionnelle avec quasiment l’ensemble de la France métropolitaine concernée. Seule la Bretagne et les zones côtières ont été plus épargnées.
Juillet 2022 : une canicule marquée mais moins durable
Concernant la canicule qui nous concerne en ce mois de juillet, les conditions météo sont différentes. D’une part, c’est une goutte froide d’altitude positionnée au large du Portugal qui apporte un air plus chaud par son positionnement.
De plus, des hautes pressions, bien ancrées sont présentes sur le territoire français. Cette remontée d’air chaud se retrouve dès lors bloquée et accentuée par le blocage anticyclonique que l’on connaît (l'anticyclone exerce une forme de pression vers le sol ce qui au fil des jours ajoute de la chaleur en raison de la compression de l'air).
L’intensité annoncée pour ces prochaines journées est toutefois marquée avec des maximales qui risquent d’atteindre les 40°C voire dépasser ces valeurs dans de nombreuses villes françaises.
Aussi, la durée de cet épisode est pour le moment moindre comparé à la canicule d’août 2003. A surveiller toute de même, la possible poursuite de ces températures caniculaires en cours de semaine prochaine, notamment sur la moitié Sud.
Cela étant, ces épisodes de vagues de chaleur aboutissant parfois à une canicule pour certains départements, ont tendance à se multiplier ces dernières années. Ce changement climatique, de plus en plus visible par tous, demande divers aménagements pour mieux s’en protéger.