La baleine la plus rare du monde retrouvée échouée sur une plage de Nouvelle-Zélande
Un spécimen très bien conservé de baleine à bec de Travers, considérée comme l'espèce de baleine la plus rare du monde, a été retrouvé échoué sur une plage de Nouvelle-Zélande.
Selon l'agence de conservation de la Nouvelle-Zélande, une baleine à bec de Travers, l'une des espèces les plus rares et mystérieuses du monde a été retrouvée échouée sur une plage dans le Nord du pays.
La baleine à bec de Travers : l'espèce la plus rare du monde
La baleine à bec de Travers est une espèce de cétacés de la famille des Ziphiidae, ou baleines à bec. Cette espèce est très méconnue, en effet, aucune observation vivante de la baleine à bec de Travers n'a pu être effectuée jusqu'à aujourd'hui.
Celle-ci a en effet d'abord été identifiée grâce à des morceaux de squelette jusqu'en décembre 2010, quand deux individus, une femelle de 5m de long et son petit, ont été retrouvés entiers sur une plage de Nouvelle-Zélande. D'abord attribués à l'espèce de la baleine à bec de Gray, les spécimens ont pu être identifiés comme appartenant aux baleines à bec de Travers grâce à l'étude de leur ADN.
Ainsi, les scientifiques en savent aujourd'hui encore très peu sur cette espèce, que ce soit au niveau de leur régime alimentaire ou leur nombre exact sur notre planète, même si celui-ci semble très faible. Les chercheurs estiment que celle-ci évolue à priori dans l'océan Pacifique entre la côte néo-zélandaise et chilienne car c'est à chaque fois dans cette zone que des restes ont pu être retrouvés.
Un individu très bien conservé retrouvé échoué en Nouvelle-Zélande
La découverte d'un nouvel individu échoué il y a quelques jours sur la plage de Wellington en Nouvelle-Zélande est donc une aubaine pour en savoir plus sur cette espèce si rare, d'autant plus que celui-ci est particulièrement bien conservé.
C'est en effet seulement la sixième fois qu'une baleine à bec de Travers est identifiée sur une plage de Nouvelle-Zélande. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, les carcasses étaient en trop mauvais état pour pouvoir effectuer des analyses poussées et ainsi en apprendre plus sur cette espèce.
Ainsi, l'individu étant encore dans un bon état de conservation au moment de sa découverte, celui-ci a été rapidement transporté dans un entrepôt frigorifique afin de le disséquer. Les chercheurs travailleront ensuite de concert avec les maoris, peuple autochtone de Nouvelle-Zélande pour décider de la manière dont il sera analysé.
Les baleines ont en effet un statut particulier pour les locaux de ce pays du Sud-Ouest de l'océan Pacifique, ceux-ci les considérant comme un « taonga », un trésor sacré d'importance culturelle. Dans tous les cas, les futures analyses de cet individu unique permettront très certainement d'en apprendre beaucoup sur cette espèce encore si méconnue, que ce soit ses habitudes alimentaires mais également son anatomie générale, qui n'avait jamais vraiment pu être étudiée précisément jusque là.