L'avenir de la moitié des enfants du monde dépend de la COP26 !

À l'occasion de l'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur le climat ce lundi 1er novembre 2021, le directeur exécutif de l'UNICEF a été très clair : "La COP26 doit être la COP pour les enfants". Alors que le sommet a lieu jusqu'au 12 novembre à Glasgow en Écosse, Henrietta Fore a préciser le débat en rappelant que le changement climatique représente une menace générationnelle pour un milliard d'enfants qui sont extrêmement exposés à ce phénomène.

En quoi les enfants sont-ils plus victimes du dérèglement climatique ? Quelles sont les solutions concrètes proposées par l'ONU ? Henrietta Fore rappelle que les dirigeants peuvent aider les enfants en "s'engageant à augmenter la capacité des services dont dépendent les enfants et à réduire les émissions plus rapidement et de manière significative. L'avenir de milliards d'enfants en dépend".

Les enfants face au climat :

Le changement climatique constitue une menace majeure pour la santé, le développement, la nutrition, l'éducation, la survie et le potentiel futur des enfants et adolescents. Comparé aux adultes, les enfants ont besoin de plus de nourriture et d'eau, ils ont moins de chance de survivre à des phénomènes météo extrêmes et sont plus sensibles aux produits chimiques toxiques, aux changements de températures et aux maladies. L'ONU insiste sur le fait que les générations actuelles et futures d'enfants devront naviguer dans un avenir incertain.

Car le modèle de croissance actuel qui lie le développement économique à l'exploitation de l'environnement n'est plus viable. Une étude de l'UNICEF sortie en août dernier a montré que presque tous les enfants du monde sont exposés à une menace en lien avec le climat et le réchauffement climatique, comme les canicules, les cyclones, la pollution, les inondations et le manque d'eau. Ils sont un milliard d'enfants à vivre dans 33 pays classés "à risque climatique extrêmement élevé".

Ces mineurs sont exposés à de nombreuses perturbations climatiques et environnementales. Plus vulnérables aussi à cause de l'insuffisance des services essentiels comme l'eau et l'assainissement, les soins de santé et l'éducation. Les enfants des pays qui contribuent le moins au changement climatique en subissent les conséquences les plus graves. Ces 33 pays produisent collectivement 9% des émissions de CO2 alors que les dix premiers d'entre eux n'émettent que 0,5% des émissions mondiales.

Appel à agir maintenant !

Au moins 850 millions d'enfants vivent dans des zones où au moins 4 chocs climatiques et environnementaux sont combinés, et quelques 330 millions d'enfants vivent dans des zones touchées par 5 chocs climatiques majeurs. L'UNICEF a interpelé les dirigeants présents à la COP26 pour leur proposer des solutions concrètes : donner plus d'argent pour financer l'adaptation au climat et la résilience climatique en favorisant les pays les plus vulnérables et marginalisés.

En terme de climat, l'UNICEF demande aux dirigeants et chefs de gouvernement de réduire d'ici à 2030 leurs émissions d'au moins 45% par rapport aux niveaux de 2010 pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Selon la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les objectifs actuels d'atténuation du réchauffement climatique sont suivis, nous serons alors à +2,7°C d'ici à 2100. À chaque +0,1°C, les scientifiques prévoient plus de vagues de chaleur extrêmes, d'inondations et de sécheresses.

Et enfin, l'organisme de l'ONU réclame, à juste titre, à inclure les jeunes dans toutes les négociations et décisions sur le climat. Sous-représentés dans la prise de décision et les débats politiques, les enfants et les jeunes sont pourtant les principaux acteurs du monde de demain. Pourquoi les limiter dans leur capacité à influencer les décisions qui sont essentielles à leur avenir ?