L'Arche de Noé a-t-elle vraiment existé ? Des archéologues ont peut-être percé le mystère...
L'Arche de Noé est-elle un mythe biblique ou une réalité cachée ? Les récentes découvertes rocheuses en Turquie relancent le débat sur l'existence du navire providentiel. Voici ces nouveaux indices qui interrogent.
Et si l'existence de l'Arche de Noé pouvait être prouvée par la science ? En tout cas, le débat est relancé par les récentes découvertes de chercheurs dans les formations rocheuses de Durupinar, en Turquie : ceux-ci, comme le relatent nos confrères du Daily Mail, ont mis en évidence dans le sol des traces d'activités humaines datant de l'époque du déluge bien connu. Alors, mythe ou réalité ?
Tout près du Mont Ararat
Pourquoi cette région de Durupinar ? Tout simplement car elle se situe près du Mont Ararat, en Turquie, là ou se serait posée l'Arche de Noé d'après la Genèse, le premier livre de la Bible. Selon cette "légende" biblique, Noé, sa famille et des couples d'animaux sauvés dans l'Arche auraient survécu aux terribles inondations d'un déluge ayant concerné et immergé toute la planète.
Si l'on s'en tient aux textes sacrés, l'Arche de Noé est impressionnante : 134 mètres de long, 22 mètres de large et 13 mètres de haut ! Un navire colossal, qui aurait forcément dû, s'il avait existé, laisser des traces géologiques pouvant être mises au jour par des fouilles archéologiques.
C'est pour cela que ces chercheurs internationaux ont commencé à analyser des échantillons du sol de cette région dont la forme évoque étonnamment une embarcation. Qu'ont-ils découvert ? La présence de matériaux argileux et marins, traces d'activités humaines passées, mais également des restes de fruits de mer : troublant, alors que la région est éloignée de la mer.
Cette région aurait donc pu soit se situer plus proche du littoral, soit être inondée massivement à l'époque de ces matériaux, datés par les chercheurs d'environ 5000 à 3000 ans avant notre ère. Pile la période correspondant au déluge biblique...
Encore des doutes...
Toutefois, il faut relativiser, comme le font de nombreux archéologues et scientifiques, à propos de ces découvertes. Rappelons d'abord que la forme d'embarcation de cette région de Durupinar est le résultat de phénomènes naturels, comme l'érosion, la tectonique des plaques ou encore des coulées de boue. Rien à voir avec une construction humaine.
Par ailleurs, un déluge à l'échelle mondiale aurait forcément laissé des traces significatives dans les archives géologiques, et pas seulement de simples fruits de mer fossilisés. Or, aucune preuve d'inondation synchronisée et d'immersion généralisée ne se retrouve dans les couches sédimentaires de la planète.
Pour conclure, les chercheurs s'accordent à dire que l'Arche de Noé serait une réinterprétation de légendes encore plus anciennes, mentionnant des grands déluges, comme dans l'épopée de Gilgamesh. De grandes inondations fluviales ou la hausse du niveau des mers auraient pu engendrer ces récits quelque peu exagérés. Le mystère reste donc entier, et ces découvertes déstabilisantes...