Jusqu’à 34°C cette semaine : des records de chaleur battus
Avec un flux de sud installé sur le pays, les températures ont atteint des niveaux dignes du plein été. Des records mensuels ou décadaires ont été battus dans plusieurs régions.
Cette année, l’été a décidé de jouer les prolongations ! Alors que de nombreux records de chaleur avaient été battus dès le mois de mai, devenu au passage le mois de mai le plus chaud depuis 1900, l’été qui s’en est suivi a été exceptionnel avec des canicules intenses et une sécheresse historique. Le mois de septembre n’a pas été en reste avec la barre des 40°C franchie le 12 septembre, du jamais vu si tard dans la saison. C’est à présent au tour d’octobre de faire parler de lui avec un mercure situé jusqu’à 12°C au-dessus des normales de saison depuis le début de semaine, à tel point que des records mensuels ou décadaires ont été battus dans le sud et l’ouest du pays.
Les premiers records sont tombés dans la nuit de dimanche à lundi avec des minimales ne s’abaissant pas en dessous de 21,4°C à Dourgne (Tarn), battant ainsi le précédent record du 3 octobre 2013 (21°C). Même constat à Ayros-Arbouix (Hautes-Pyrénées) avec 20,9°C, soit 0,9°C de plus que l’ancien record du 13 octobre 2001. D’autres départements tels que la Creuse, l’Aude, le Lot-et-Garonne, la Vienne, la Haute-Vienne mais aussi l’Indre et le Cher ont connu une nuit digne du plein été avec pas moins de 19°C à Montgivray (36), 20,8°C à Durban-Corbières (11), 19,3°C à Montmorillon (86) ou encore 20,9°C à Montauban. La préfecture du Tarn-et-Garonne a ainsi connu sa nuit la plus douce pour un mois d’octobre, l’ancien record du 16 octobre 1988 ayant été battu.
Du côté des maximales, alors que la barre des 30°C avait été franchie dès dimanche après-midi dans le sud-ouest, c’est au cours de la journée de mardi que des records de chaleur mensuels ont été battus. Ce fut notamment le cas à Oloron-Sainte-Marie, au Pays Basque, avec une valeur remarquable de 32,3°C, pulvérisant ainsi le précédent record de 31°C datant du 6 octobre 2012. Mais c’est à Orthez que la valeur la plus élevée a été relevée avec quelque 33,8°C, égalant au passage le record du 4 octobre 2004. Sur les plages d’Aquitaine, de nombreux chanceux ont pu profiter de cet air d’été indien avec plus de 30°C à l’ombre pour une eau affichant encore près de 20°C en cette saison.
Mercredi après-midi, de nouveaux records décadaires ont été battus cette fois. Ainsi, jamais il n’avait aussi chaud à la mi-octobre à Nantes avec 25,9°C (ancien record : 25,2°C), à La Rochelle avec 25,8°C (ancien record : 25,3°C) ou encore à Tarbes avec 30,1°C. Sans atteindre de tels niveaux, la douceur était également perceptible plus au nord avec notamment 22°C à Paris et Brest, soit 5 à 6°C de plus que les normales dites de saison. Malgré une légère baisse attendue en cette fin de semaine, les valeurs se maintiendront encore largement au-dessus des normes, à tel point qu’il est désormais quasi-certain que ce mois d’octobre 2022 terminera à la première place des mois d’octobre les plus chauds depuis 1900, juste devant 2001.
En regardant encore un peu plus loin, ces températures remarquablement douces devraient se maintenir jusqu’à la Toussaint au moins. De nouvelles pointes à 30°C sont ainsi envisagées la semaine prochaine et peut-être même au-delà. Plus que son intensité, c’est la durée de cet épisode de douceur-chaleur tardif qui est exceptionnelle et symptomatique du changement climatique que l’on est en train de vivre.