JO de Paris 2024 : peuvent-ils s'inscrire dans la transition écologique ?

Les Jeux Olympiques ont un impact environnemental non-négligeable. Pourtant, ceux se produisant à Paris cet été ont été pensés pour les inscrire dans la transition écologique.

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Les Jeux Olympiques de Paris se dérouleront durant l'été 2024 en Île-de-France et auront un impact environnemental bien plus limité que les précédents.

Les Jeux Olympiques de Paris se dérouleront entre le 26 juillet et le 11 août prochain. Ceux-ci suscitent de nombreuses attentes mais également de nombreuses craintes quant à leur impact environnemental.

Les JO de Paris seront bien moins polluants que ceux de Londres

L'organisation des Jeux Olympiques représente un coût environnemental important pour la France, Paris étant prévu d'accueillir plus de 800 épreuves sportives mais également héberger 15 000 athlètes. Ces JO doivent donc servir d'exemple pour le monde entier au niveau environnemental dans un contexte général où le réchauffement climatique est on ne peut plus présent.

Le budget carbone total de l’événement est ainsi estimé à 1,58 millions de tonnes équivalent CO2 dont 34% seront dépensés pour les déplacements, 33% pour l'opération des jeux et 33% pour la construction des différents sites.

L'énergie représente une part importante du budget carbone, c'est pour cela que les décideurs en charge du projet ont mis en place des solutions innovantes pour le réduire le plus possible. Par exemple, on utilise le plus souvent des groupes électrogènes, très polluants, pour alimenter les événements, que ce soit les festivals de musique en plein air ou les matchs de foot dans les stades, ce type de pratique sera donc évité le plus possible lors des JO de Paris cet été.

Également, le transport des milliers d'athlètes venus du monde entier a été pensé de manière plus écologique que lors des précédents jeux olympiques afin de réduire son impact environnemental. Ainsi, ce transport s'effectuera par des véhicules et bus électriques qui seront présents en masse sur tous les sites.

De ce fait, les Jeux de Paris émettront 50% moins de carbone dans l’atmosphère que les jeux de Londres en 2012, une nette amélioration en seulement 12 ans. Les Jeux de Londres avaient en effet consommé 4 millions de litres de diesel, en grande partie en raison des groupes électrogènes utilisés pour alimenter les événements. Pour Paris, l'ensemble des sites ont été reliés au réseau électrique grâce au supporte d'ENEDIS et des énergies renouvelables seront également utilisées en complément grâce à EDF. Ce choix de raccorder les infrastructures au réseau électrique permettra d'éviter le rejet d'environ 13 000 tonnes équivalent CO2 dans l'atmosphère.

Des infrastructures novatrices et moins nombreuses

C'est au village Olympique de Saint-Denis, un site de 52 hectares, que seront hébergés les athlètes et leurs équipes lors de l'événement. Celui-ci a donc été pensé comme une vitrine des énergies renouvelables, avec notamment la présence de panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments et l'utilisation d'aérofiltres permettant de nettoyer l'air de la pollution.

Toutefois, l'innovation la plus notable est l'utilisation de la géothermie dans ce nouveau village olympique. Celle-ci permet de chauffer comme de refroidir les bâtiments de manière plus propre pour l'environnement. Ainsi, le village fonctionnera donc avec 60% d'énergies renouvelables, ce qui devrait permettre, d'après Engie, d'économiser 18 000 tonnes de CO2 par an en ce qui concerne la piscine olympique et 5 000 tonnes de CO2 par an pour le village des athlètes.

Également, le représentant des JO de Paris 2024 précise qu'il a été fait le choix de très peu construire pour l'organisation de ces Jeux, un des éléments qui a permis de limiter drastiquement le bilan carbone de ceux-ci. 95% des infrastructures utilisées sont déjà existantes ou seulement temporaires.

Enfin, les plus grands bâtiments accueillant les épreuves sont aussi novateurs. Par exemple, l'Adidas Arena possède 6 700m² de toitures végétalisées et quelques 1 800m² de panneaux photovoltaïques. Cet espace imposant a d'ailleurs été pensé par Equans, une entreprise française, en prenant en compte l'augmentation de la température en Île-de-France jusqu'en 2050, que ce soit au niveau des matériaux utilisés (le bois), des couleurs (le blanc principalement) mais également au niveau de la consommation énergétique en réutilisant par exemple la chaleur humaine produite à l'intérieur du complexe.

Les Jeux Olympiques de Paris devraient donc effectivement s'inscrire dans la transition écologique avec un impact environnemental bien moindre que les précédents, ce qui pourra servir d'exemple à l'avenir pour d'autres évènements de ce type.

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