Jeux olympiques : vers un scandale écologique lié à la distribution de bouteilles Coca-Cola ?

Durant les Jeux Olympiques de Paris, des millions de bouteilles en plastique Coca-Cola seront distribuées, ce qui risque d'engendrer une pollution plastique importante et surtout injustifiée.

Bouteilles
Le groupe Coca-Cola a obtenu l'exclusivité l'exclusivité de la distribution et de la vente de boissons durant les Jeux olympiques de Paris 2024

Durant les Jeux olympiques de Paris cet été, ce sont plus de 10 millions de bouteilles en plastique de Coca-Cola qui seront distribuées, ce qui suscite des inquiétudes environnementales et des critiques concernant le greenwashing de la part du réseau France Nature Environnement.

Une pollution plastique injustifiée

Les Jeux olympiques de Paris se dérouleront du 26 juillet au 11 août 2024. Pendant cette période, des millions de bouteilles en plastique seront distribuées par Coca-Cola, occasionnant une pollution plastique importante et surtout injustifiée selon les réseau France Nature Environnement (FNE).

Selon les calculs de la fédération d'associations de protection de la nature, sur la prévision de distribution et de vente de 18 millions de boissons, plus de 10 millions proviendront en effet de bouteilles en plastiques. Ce chiffre regroupe les 4 millions de bouteilles distribuées aux athlètes et aux arbitres (permettant de lutter contre un dopage involontaire) mais aussi une partie des boissons vendues aux spectateurs.

Toutefois, FNE précise que les bouteilles en question ne seront pas données aux spectateurs mais leur contenu sera versé dans des verres consignés, un subterfuge permettant d'assurer la communication de Coca-Cola. Néanmoins, même si de nombreuses bouteilles ne seront pas distribuées au public, celles-ci seront tout de même utilisées, ce qui entraînera dans tous les cas une importante pollution plastique.

Les ONG regrettent d'ailleurs que le groupe commercialisant de nombreuses marques telles que Sprite, Fanta ou Tropico ait obtenu l'exclusivité de la distribution et la vente des boissons durant les Jeux. Même si Coca-Cola assure que les bouteilles utilisées seront collectées et recyclées, le groupe aurait dû dans tous les cas tout faire pour réduire sa production de déchets plastiques en utilisant par exemple des bouteilles en verre à la place.

Le plastique est partout !

Le comité d'organisation des JO se veut toutefois rassurant quant à cette potentielle pollution plastique très importante. Celui-ci a en effet précisé que, sur les 18 millions de boissons vendues, 9,6 millions seront servies à partir de fontaines ou de bouteilles en verre, 6,2 millions dans des gobelets à partir de bouteilles en plastique recyclé, 2,2 millions via des bouteilles en plastique recyclé pour les athlètes qui se verront également proposer des gourdes et auront accès à des fontaines à eau et à boissons.

Malgré les doutes des associations de lutte pour l'environnement, tout a donc été pensé pour réduire au maximum la production de déchets plastiques lors des Jeux olympiques de Paris cet été, et ce malgré l'exclusivité de Coca-Cola pendant l’événement, connu pour ses méthodes de greenwashing répétées.

La pollution liée aux plastiques est en effet de plus en plus mis en avant ces dernières années à travers le monde, celle-ci engendrant de nombreux problèmes liés à l'environnement mais également à la santé publique (notamment en raison des microplastiques).

Le plastique issu de la pétrochimie est en effet présent partout : des déchets de toutes tailles se retrouvent déjà au font des océans et au sommet des montagnes et des études ont récemment montré que des microplastiques étaient également retrouvés dans le sans ou même dans le lait maternel !

Ainsi, les délégations de 175 pays se sont mises d'accord pour finaliser d'ici fin 2024 un premier traité mondial pour lutter contre le fléau du plastique, de plus en plus important. Reste à savoir si les méthodes utilisées pendant les Jeux de Paris pourront être prises comme exemple dans cette lutte future ou si celles-ci mettront en évidence notre dépendance encore bien trop importante à ce type de matériau.

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