Jeux olympiques à Paris : quel avenir pour le périphérique ? Vers une galère sur les routes ?

C'est un axe routier majeur qui fait le tour de la ville de Paris. Le boulevard périphérique de Paris fait 35,04 km de long.

Il a été construit de 1956 à 1973 et a été inauguré par le Premier ministre Pierre Messmer le 25 avril 1973.

Le Boulevard périphérique est source de nombreuses nuisances, dont en particulier le bruit et les rejets de gaz polluants ou de particules dans l'atmosphère. De très nombreuses écoles sont par ailleurs implantées à proximité du périphérique.

Un axe majeur

Le périphérique parisien est constitué des 35 kilomètres les plus fréquentés d'Europe, avec environ un million et demi de véhicules par jour.

Théoriquement, il suffit de 30 minutes pour faire le tour de la capitale, en respectant la vitesse maximale autorisée qui est de 70 km/h. Dans la réalité, il faut parfois plus d'une heure pour parcourir quelques kilomètres !

Si l'axe contourne la capitale, il est aussi l'axe qui relie Paris au reste du pays et de l'Europe, puisqu'il alimente les grandes autoroutes françaises.

Jeux olympiques : vers une révolution du périphérique !

En marge des Jeux olympiques, la Mairie de Paris a fait part de son souhait de transformer le périphérique.

Parmi les véhicules autorisés à emprunter cette voie, il y aura tous les véhicules avec au moins 2 personnes à bord, sauf les poids lourds. Les taxis pourront aussi emprunter cette voie tout comme les transports collectifs (bus, autocars et transports scolaires). Les véhicules de secours, d'assistance et de police seront aussi autorisés à emprunter cette voie.

Une voie dédiée activée toute la journée ?

Selon les informations disponibles sur le site de la Mairie de Paris, les voies dédiées pourraient être activées en heure de pointe du matin et du soir, soit tous les jours de la semaine, soit uniquement du lundi au vendredi.

L'observation des courbes de trafic moyen permet de proposer, dans une première approche, une plage de fonctionnement optimale de 6h30 à 11h, et de 15h30 à 20h. La Mairie de Paris précise quand même que les évènements particuliers, et notamment les accidents, seront pris en considération pour désactiver le dispositif par tronçon.

Des dispositifs similaires ont été mis en place dans de nombreuses villes du monde entier. C'est notamment le cas à Los Angeles ou à Pasadena en Californie aux États-Unis.

Abaissement de la vitesse, quels contrôles ?

Lorsque la voie dédiée est activée, il est préconisé d'abaisser la vitesse à 50 km/h, afin de limiter le risque d'accident lié à un trop grand écart de vitesse avec les voies de droite, notamment en cas de changement de file.

Le contrôle est par ailleurs un dispositif majeur pour garantir l'efficacité de la voie dédiée. Des caméras auront pour fonction de distinguer les catégories de véhicules (taxis ou autobus par exemple), de compter les passagers à l'avant comme à l'arrière, et de lire les plaques minéralogiques avant et arrière.

Le système propose à un agent assermenté d'observer et de vérifier les véhicules potentiellement en infraction avant de sanctionner les infractions avérées par une amende de 135 euros.

Vers une galère sur les routes ?

Ce projet de voie dédiée fait craindre des embouteillages monstres dans Paris et autour de Paris. Réduire d'une voie le périphérique aura très probablement des conséquences !

La ville de Paris annonce malgré tout mettre en place un dispositif d'évaluation de la voie dédiée. Elle s'engage notamment à évaluer le report de trafic sur les axes concurrents, les temps de parcours individuels. Elle s'engage aussi à mesurer la congestion, à étudier le comportement des usagers, etc.

Début des changements dès les Jeux olympiques de 2024. Une fois les Jeux achevés, la voie dédiée sera pérennisée et les automobilistes devront alors s'adapter. Le périphérique s'apprête à changer de visage et nous devons nous y préparer !