Insolite : SpaceX va détruire la Station spatiale internationale en 2030 ?
SpaceX, l'entreprise du milliardaire américain Elon Musk, sera chargée de désorbiter la Station spatiale internationale en 2030, mettant ainsi fin à sa mission.
La Nasa a récemment décidé de confier à SpaceX la mission de construire un véhicule spatiale qui ramènera en 2030 la Station spatiale internationale vers la Terre, induisant donc sa destruction définitive.
Vers la destruction prochaine de l'ISS
La Station spatiale internationale n'est malheureusement pas éternelle. Compte tenu de son coût annuel élevé s'élevant à plus de 3 milliards de dollars, soit 15% du budget total de la Nasa et de l'obsolescence de ses composants, l'idée de mettre fin à cette mission spatiale a été de nombreuses fois évoquée par le passé.
Après avoir plusieurs fois repoussé l'échéance et après plusieurs dizaines d'années d'activité, la Nasa a annoncé son intention de la faire plonger dans l'atmosphère terrestre au-dessus d'un océan après sa fin de vie, prévue pour 2030. Certains morceaux se désintégreront lors de la manœuvre, d'autres, plus résistants, finiront dans la mer.
L'agence spatiale américaine ne sera toutefois pas seule pour effectuer cette tâche ardue. En effet, SpaceX a récemment remporté le contrat pour construire un véhicule permettant de repousser la station vers l'atmosphère terrestre, un contrat pouvant d'ailleurs aller jusqu'à 843 millions de dollars selon un communiqué de la Nasa.
Cette opération nécessite en effet le développement d'un véhicule puissant, capable de manœuvrer une station spatiale dont le poids s'élève tout de même à environ 430 000kg. Le véhicule prochainement développé par SpaceX devra permettre de désorbiter l'ISS et éviter tout risque pour les zones habitées. Ce véhicule, dont les commandes seront contrôlées par la Nasa, devra également se briser dans l'atmosphère terrestre par la suite.
De nouveaux projets similaires par la suite ?
C'est donc en 2030 que la Station spatiale internationale, dont l'assemblage a commencé en 1998, prendra officiellement fin. Ce véritable laboratoire spatial, entretenu par plusieurs pays du monde entier, aura donc perduré plus de 30 ans dans l'espace à environ 400km en orbite au-dessus de la surface de la Terre, accueillant au passage 266 astronautes originaires de 20 pays.
Malgré la guerre en Ukraine, l'ISS restait l'un des rares secteurs de coopération entre Washington et Moscou. Toutefois, la Russie s'est engagée jusqu'en 2028 alors que les États-Unis, le Japon, le Canada et l'Europe ont prévu de maintenir les missions jusqu'à la fin de vie de la station en 2030.
Après 2030, les États-Unis misent sur des stations spatiales privées en orbite terrestre basse, qui pourraient accueillir des astronautes de la Nasa comme d'autres clients. Plusieurs entreprises américaines planchent d'ailleurs déjà sur ces futurs projets, comme Axiom Space ou Blue Origin.
Les américains ne seront toutefois pas les seuls à développer de nouvelles stations d'étude en orbite terrestre. L'agence spatiale européenne a également exprimé son souhait d'entreprendre le même type de projet avec la station Starlab, vraisemblablement opérationnelle d'ici 2030 tandis que la Chine possède déjà une station spatiale active depuis 2022 (Tiangong). Par la suite, l'Inde pourrait également apporter sa pierre à l'édifice avec un projet de station orbitale possiblement actif d'ici l'horizon 2035.