Des sangliers sur les plages de la Côte d'Azur, au milieu des vacanciers ! Faut-il s'inquiéter de cette présence ?

Certains touristes huppés des plages de Pampelonne, près de Saint-Tropez, ont reçu la visite surprise de groupes de... sangliers ! Ces animaux sauvages n'ont jamais été aussi nombreux dans le secteur, selon les plagistes. Comment l'expliquer ?

Sanglier sable
L'essor des loups dans l'arrière-pays provençal mais aussi l'absence de nourriture seraient les raisons qui auraient poussé les sangliers à s'aventurer près du littoral, sur les plages.

Bronzer, au soleil, sur une plage de sable fin, accompagné d'un cocktail bien frais, le clapotis des vagues en ambiance sonore, quand soudain... une famille de sangliers débarque ! C'est la drôle de surprise vécue par les touristes huppés de la plage de Pampelonne, près de Saint-Tropez, dans le Var. Un phénomène en augmentation : voici pourquoi.

Des marcassins au milieu des parasols

Eux-aussi voulaient sans doute profiter des plages privées de Pampelonne, dans la commune de Ramatuelle (Var). En compagnie de touristes belges, américains ou encore allemands, pour la plupart très huppés, un groupe de sangliers, en famille, a souhaité profiter des transats et des parasols. Pas d'incident à signaler, mais une visite insolite, destinée surtout pour les sangliers à manger les restes de nourriture laissés près des transats.

Quatre intrusions de sangliers ont déjà été recensées cet été sur cette plage, au grand dam de certains vacanciers américains, choqués que "des cochons sauvages" se baladent sur des plages privées, comme ils l'ont confié à nos confrères du Parisien. Des rencontres à la fois insolites, exotiques, mais aussi attendrissantes, puisque le plus souvent, les femelles sont accompagnées de leurs marcassins et gambadent au milieu des parasols, en toute tranquillité...

Plus loin, à La Croix-Valmer, une laie a aussi débarqué sur la plage, près des vacanciers, sans pour autant être effrayée. Là encore, selon les vacanciers, l'animal sauvage était simplement attiré par la nourriture. La laie est rapidement repartie, sans accroc, mais avec une belle frousse pour les touristes.

Manque de nourriture et menace du loup

Les plagistes expliquent qu'auparavant, les sangliers s'en tenaient aux coins reculés, ne s'aventurant généralement que dans les endroits où les humains laissaient leurs sacs poubelles. Il n'était pas rare au petit matin de retrouver ces sacs éventrés pendant la nuit, sans pour autant apercevoir ces animaux sauvages.

Le problème, c'est que les sangliers ne trouveraient plus à manger dans la nature, c'est pourquoi ils décident de s'approcher des hommes, qui dans cette zone se trouvent souvent au bord de l'eau, et en plus mangent à l'air libre. Certains touristes ont de plus tendance à leur jeter du pain ou des restes. Or, les sangliers fonctionnent à l'opportunité, selon certaines associations de défense des animaux : lorsqu'on leur offre de la nourriture sur un plateau, ils ne vont plus chasser dans la nature...

La canicule a aussi peut-être joué un rôle : les marcassins, fragiles, ayant un grand besoin de fraîcheur, il n'est pas illogique pour les laies de se rapprocher des zones littorales, moins chaudes. Enfin, l'essor des loups dans la région, qui ont les sangliers comme proie, peut aussi être une explication : les sangliers, pour être plus sereins, pourraient avoir décidé temporairement de quitter l'arrière-pays provençal, risqué, pour se réfugier près des zones habitées...

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